Le dispositif d'aide MaPrimeRénov' est désormais ouvert à tous
Lancé en janvier 2020 pour remplacer le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), le dispositif MaPrimeRénov' visait initialement à aider les ménages les plus modestes à réaliser des travaux de rénovation énergétique chez eux. La crise sanitaire et économique étant depuis passée par là, le gouvernement avait annoncé le 24 juillet dernier l'élargissement des aides à tous les ménages, y compris les plus aisés, et – pour la toute première fois – son ouverture aux propriétaires bailleurs et aux syndicats de copropriétaires.
Le plan de relance avait ensuite entériné cet élargissement, avec un budget de 2 milliards d'euros sur 2 ans pour financer l'extension du dispositif. L'objectif du gouvernement étant de générer 6 milliards d'euros de travaux par un effet levier, et de créer 22 000 emplois dans le secteur de la rénovation énergétique sur 2 ans. A terme, il s'agit de parvenir à rénover « entre 400 000 à 500 000 logements par an ».
« Il y a une forte attente de nos concitoyens pour réussir la massification de la rénovation des logements. L'éradication des passoires thermiques et la promotion des rénovations globales doit être une priorité. Cette nouvelle étape de MaPrimeRénov' est une excellente nouvelle pour encourager les Français à s'engager dans la rénovation énergétique de leur logement, en leur apportant une aide financière et un accompagnement simplifié. L'Anah sera au rendez-vous », a notamment annoncé Thierry Repentin, le président de l'Agence Nationale de l'Habitat (Anah).
MaPrimeRénov' 2021 : le mode d'emploi
Pour savoir à quelles aides il peut prétendre, un ménage qui souhaite réaliser des travaux de rénovation énergétique chez lui doit d'abord trouver son revenu fiscal de référence sur son dernier avis d'imposition, puis consulter les barèmes, à retrouver dans notre précédent article.
Quatre catégories de revenus sont distinguées grâce à un code couleur : bleu pour les ménages les plus modestes, jaunes pour les modestes, violet pour les aisés, et rose pour les plus aisés. Le montant de l'aide dépend également du lieu de résidence, de la composition du foyer, et du type de travaux.
En fonction de ces différents critères, l'aide pourra monter jusqu'à 20 000 euros, et prendre en charge jusqu'à 90 % du devis pour les ménages les plus modestes, avec un effet dégressif, passant à 75 %, 60 %, et 40 % pour les plus aisés.
A noter que des « bonus » seront accordés pour les maisons individuelles sortant du statut de « passoire thermique », et pour les rénovations globales ambitieuses qui atteignent l'étiquette énergétique A ou B.
Pour réaliser une simulation avant de déposer son dossier de demande d'aide en ligne, le ménage intéressé peut se rendre sur le site Simul'Aides.
Selon un récent bilan de la ministre déléguée au Logement, les visites en ligne se seraient d'ailleurs démultipliées depuis le mois d'octobre, avec la publication des derniers barèmes et du simulateur, pour un total d'un million de simulations réalisées.
En cas de difficultés, le particulier peut également se faire accompagner gratuitement par un conseiller du réseau FAIRE, notamment pour trouver un professionnel à proximité, ou estimer le budget de travaux et les aides.
Les bailleurs pourront être remboursés à compter de juillet
Si les propriétaires occupants et syndicats de copropriétaires peuvent d'ores et déjà obtenir leur aide, le ministère de la Transition écologique a précisé ce lundi 11 janvier que les propriétaires bailleurs peuvent engager des travaux mais devront pour leur part attendre le mois de juillet pour déposer leur dossier et être remboursés. A noter que ce remboursement sera rétroactif pour les travaux éligibles engagés à compter du 1er octobre 2020.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock