Le Mondial du Bâtiment 2022 a été l’occasion pour certains acteurs du bâtiment d’enchaîner les effets d’annonces. Pendant que certains industriels dévoilent leurs innovations, le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) en profite pour lancer sa certification « QB Modulaire », ce mercredi 5 octobre. 
 
Bien que la construction modulaire gagne en chiffre d’affaires, la filière tend à affirmer sa qualité sur différentes étapes : conception, fabrication des modules, mise en oeuvre sur chantier, recondition et reconfiguration. 

D’autant que les vertus vantées par les acteurs de la construction modulaire sont diverses, tant en termes d‘environnement (limiter les déchets, faciliter le réemploi...), de productivité (accélérer l’installation et la transformation), de qualité (réduire les aléas de mise en oeuvre) voire de réindustrialisation des territoires.

Un gage de fiabilité et de bonnes pratiques pour un secteur en développement 

Travaillée par le CSTB en collaboration avec l’Association des Constructions Industrialisées et Modulaires (ACIM), la marque « QB Modulaire » tend à couvrir l’ensemble de ces aspects. Elle s’adresse spécifiquement aux industriels du secteur. La certification tend à attester leurs compétences, méthodologie et organisation. 

« On certifie les acteurs, on certifie les industriels, et tant sur la partie produits, que la partie services », soulignait Anca Chronopol, responsable de la division « Structure, Maçonnerie et Partition » du CSTB. 

Un gage de bonnes pratiques et donc de fiabilité, qui peut rassurer par exemple les maîtres d’ouvrage et prescripteurs d’un projet, mais aussi les bureaux de contrôle et les assureurs. Car la marque « QB Modulaire » s'adresse à tous les ouvrages, « définitifs » ou de « longue durée » (bureaux, établissements scolaires, logements, etc.), soumis à une assurance Dommage-Ouvrage et à certaines exigences réglementaires. 

D’ailleurs, est-ce que la certification « QB Modulaire » peut remplacer un avis technique du CSTB ? « La certification permettrait de valoriser ces performances » et servirait de complément à l’avis du CSTB, répondait Etienne Crépon, président du CSTB. 

Eric Aurenche, président de l’ACIM, mentionne également que la certification est évolutive, le développement d’un volet dédié au numérique étant notamment prévu. 

Virginie Kroun
 
Photo de Une : V.K