Interrogé, M. Le Hyaric a démenti cette information, indiquant que l'Humanité avait "quatre acquéreurs possibles pour l'instant". "La vente risque d'être retardée parce que nous avons eu une proposition nouvelle hier", a-t-il ajouté, ajoutant que la somme avancée par Le Parisien "n'avait rien à voir avec la réalité", sans plus de précisions. Dans un article sur les comptes paru jeudi dans les colonnes du journal, M. Le Hyaric écrivait que l'Humanité allait "procéder à cette vente ces jours-ci à un prix permettant à la fois d'apurer la totalité de notre passif et de nous donner les moyens d'une stratégie nouvelle de pérennisation et de développement du journal".

Le directeur du journal a également démenti une information du Parisien selon laquelle le quotidien s'installerait à Saint-Denis, porte de Paris, en face du Stade de France. "Il n'y a aucune décision de prise. Nous allons rentrer dans un processus dans une quinzaine de jours où les salariés du journal vont être associés au choix d'un nouveau site", a-t-il déclaré, précisant qu'il existait "huit ou neuf possibilités".

Aucune date n'a été arrêtée pour le déménagement, qui aura "peut-être lieu d'ici l'été", a-t-il ajouté. "L'idée de s'installer place du Colonel-Fabien (siège du Parti Communiste, NDLR) n'a jamais été évoquée", a-t-il assuré. Expliquant les raisons de la vente du siège, dont la décision a été prise en juin, M. Le Hyaric a indiqué jeudi dans les colonnes du journal que "l'accumulation des déficits, depuis tant d'années, nous fait obligation (...) de reconstituer nos fonds propres, faute de quoi nous nous retrouverions dans une situation de cessation de paiement et donc de crise irrémédiable pour le journal".

L'Humanité a terminé 2006 sur un déficit de 0,9 million d'euros, après un déficit de 3,1 M EUR en 2005. Malgré une diffusion en hausse de "0,5%" et des recettes publicitaires "stables", "nous nous acheminons de nouveau vers un déficit de plus d'un million d'euros" en 2007, a précisé M. Le Hyaric dans les colonnes du journal.