Une vingtaine de militants opposés à l'implantion d'un incinérateur à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), soutenus par des élus, ont occupé jeudi des locaux de la Drass à Marseille pour réclamer des données précises sur l'impact de la pollution sur la santé dans la région.
Au 7e étage de la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass), les militants ont déployé une grande banderole: "Non à l'incinérateur, trop dangereux pour nos enfants".
"Cela fait plusieurs années que nous réclamons une étude épidémiologique", a déclaré à l'AFP le maire PS de Fos-sur-Mer René Raimondi, venu avec Bernard Granié, président du syndicat de communes Ouest Provence.
"Il y a une chape de plomb qu'il faut faire sauter: il y a des alertes de médecins et il est anormal que les services de l'Etat nous tiennent dans l'ignorance", a poursuivi M. Raimondi.
Les collectifs de militants opposés à l'incinérateur, qui ont réuni plus de 4.000 signatures pour leur pétition, réclament que leur soient communiquées les données sanitaires pour les populations riveraines du futur incinérateur autour de l'Etang de Berre, région très industrialisée et l'une des plus polluées de France.
Début octobre, plus de 300 médecins des Bouches-du-Rhône avaient lancé un appel à l'initiative de l'Association Santé-Environnement Provence (Asep) pour demander un moratoire sur l'incinération des déchets au nom du principe de précaution.
L'appel soulignait l'augmentation des pathologies liées à la pollution et déplorait l'absence de registres des cancers et d'études épidémiologiques dans la région.
Les opposants à l'incinérateur prévoient une manifestation sur le Vieux Port à Marseille le 1er mars.