A Sète, un trafic international de panneaux solaires démantelé
Le 21 août au soir, 1 000 panneaux solaires ont été découverts dans des camionnettes prêtes à embarquer sur un ferry à destination du Maroc.
« C’est une affaire qui sort de l’ordinaire », a dit Christophe Barret lors d’un point presse. « Nous avons affaire à un véritable trafic organisé ».
Policiers, douaniers et magistrats français ont agi à la suite de renseignements fournis par le centre de coopération policier et douanier de Vintimille (Italie).
Selon l'enquête confiée à la Police aux frontières, ces cinq ressortissants marocains résidant en Calabre (sud de l'Italie) ont été payés de 700 à 1 200 euros pour le transport des panneaux qui auraient été volés en Italie, a relaté le procureur.
Lors de leur interpellation, les conducteurs n'ont pu produire aucun document sur la provenance des panneaux.
Un air de déjà vu
M. Barret a rapproché l'affaire de faits similaires commis en mars 2014 : 15 véhicules contenant au total 2 600 panneaux solaires, volés notamment dans la région de Trévise (nord-est de l'Italie), avaient été interceptés à Sète ainsi que les 15 conducteurs qui venaient de Naples et de Calabre.Le montant de la marchandise, destinée à la revente au Maroc, avait été estimé entre un million et 1,5 million d'euros.
Cette fois, la marchandise est estimée à 500 000 euros et les cinq « mules », placées sous contrôle judiciaire, encourent 10 ans de prison.
« Nous allons travailler avec nos collègues italiens pour démanteler ce trafic », a dit le procureur de Montpellier. « Nous sommes particulièrement attentifs sur le port de Sète à tout ce qui est trafic organisé », a-t-il ajouté, faisant notamment référence au trafic de véhicules volés au Bénélux et embarqués à Sète, ou encore aux filières d'immigration depuis le port turc d'Izmir.
Avec AFP
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