(Vidéo) Lancement d’ISOBric, la dernière solution d'isolation de Wienerberger
Depuis ce mois de juin, les négoces de matériaux de construction de France peuvent compter dans leur rayon la dernière innovation du groupe Wienerberger, spécialiste de la terre cuite : ISObric. Il s’agit d’une brique de 20 cm avec isolation intégrée, vendue sous la marque Porotherm.
Adressée à la construction en résidentiel individuel comme en bâtiment collectif (maîtres d’ouvrages publics/privés, bureaux d’études, Cmistes, entreprises et artisans, négoces, particuliers à projet...), ISObric complète une solution déjà existante. « ISObric est le fruit du développement de la solution Climamur, qui est une brique monomur, remplie de laine de roche, de fortes sections, avec des épaisseurs de murs de 30, 36 et 42 cm [pour une résistance thermique allant jusqu’à 5,41 m2.K/W, NDLR] », nous décrit Gérald Merlin, responsable marketing et développement de Wienerberger.
Présentation vidéo d’ISObric avec Gérald Merlin, responsable marketing et développement de Wienerberger |
Une performance thermique dépassant celle des briques de 20
La solution ISObric adapte cette formule de brique à isolation intégrée au marché des briques de 20. Avec ses trois rangées d’alvéoles remplies d’isolant en laine de roche (3 x 40 mm) - hydrophobe et provenant de différents fournisseurs - ISObric affiche une résistance thermique de 2, un record par rapport aux briques de maçonnerie de 20. « Dans la brique de 20, on s’arrêtait à une performance thermique entre 1,45 et 1,50, qui est la limite de la brique non remplie », compare Gérald Merlin. Elle assure ainsi à elle seule 30 à 45 % de la performance de la paroi.
La résistance thermique du mur fini peut dépasser les 5, avec un doublage 10 +100 Th32. L’idée étant également d’optimiser les gains des surface habitable durant les opérations d’isolation par l’intérieur, par une réduction du doublage intérieur de 4 à 6 cm par rapport à une maçonnerie ordinaire. Selon le calcul bioclimatique (Bbio), la brique assure un gain de 2,4 points en maison individuelle de plein pied et de 5 points en maison individuelle R+1, face à une brique R = 1 à isolation équivalente.
De quoi répondre aux exigences de la RE2020. Une FDES est d’ailleurs en cours de conception pour une sortie au premier trimestre 2024.
En plus de ses performances thermiques, la laine de roche emprisonnée et tenue par des ergots (REI 30 à 150 kN/m avec doublage PSE 10+120), affiche une très bonne résistance au feu (incombustible A1). ISObric résiste aussi aux insectes, aux rongeurs et à l’humidité.
Vers plus de confort dans le travail des maçons
Autre type de gain visé par Wienerbeger via sa solution ISObric : le poids. Produite à l’usine de Betschdorf (Alsace), la brique pèse moins de 18,5 kg, diminuant son impact carbone, de sa fabrication à son transport. Une légèreté déjà appréciée par des ouvriers maçons, qui ont eu l’occasion de donner des retours d’expérience sur ISObric.
« Les maçons ont particulièrement apprécié la brique et ses accessoires. On propose un poteau rempli et également les calepins de chantier, qui nous permettent de façon didactique et pédagogique d’expliquer comment bien découper la brique, comment bien accessoriser les différentes briques entre elles, de façon à traiter les parties courantes mais aussi les points singuliers du bâtiment », nous développe le responsable marketing et développement de Wienerberger.
D’autant que par son format standard format standard (500 x 200 x 299), ISObric est compatible avec des accessoires actuels de Wienerberger mais également avec la pose au Dryfix ou en Maçonnerie Roulée.
Une innovation judicieuse face aux tensions de la construction ?
Reste à savoir si la solution ISObric trouvera sa clientèle, alors que les tensions dans la construction neuve restent prégnantes.
« D’un point de vue marché, effectivement on a une baisse d’activité sur la part construction neuve en logement, aussi bien chez les constructeurs de maisons individuelles que chez les promoteurs. On note un certain ralentissement au niveau de la prise de commandes sur notre activité brique de structure », reconnait Gérald Merlin.
Cela n’empêche pas Wienerberger de toujours « répondre aux attentes de [ses] clients, quelque soit la situation actuelle, de façon à avoir une solution lorsque la situation repartira de façon plus dynamique », plaide son responsable marketing et développement.
Propos recueillis par Virginie Kroun
Photo de Une : V.K