Valoriser les déchets industriels, une priorité pour l’Unicem
En 2016, l’Unicem avait confirmé son engagement en faveur du recyclage des granulats et matériaux de construction inertes en signant un engagement pour la croissance verte (ECV). A travers cet ECV, la fédération s’engageait à valoriser sous forme de matière 70% des déchets du secteur du BTP et des travaux publics d’ici 2020, à augmenter de 50% la quantité de granulats et matériaux recyclés à l’horizon 2020 par rapport à 2014, et à développer la valorisation de la fraction non recyclable des déchets inertes en matière de carrières.
A l’occasion de la semaine européenne des déchets, organisée du 18 au 26 novembre 2017, l’Unicem est revenue sur les actions menées rappelant que bien avant l’émergence du concept d’économie circulaire « les industries de carrières et de matériaux de construction se penchaient déjà sur ces questions ».
Des réussites témoignant de l’engagement de l’Unicem
En effet, l’Unicem rappelle que ses adhérents « contribuent, au quotidien, à la réalisation du modèle de l’économie circulaire » et cite deux illustrations concrètes. En premier lieu, « la triple valorisation des fines de concassage (…). Ces poussières autrefois considérées comme des déchets apparaissent aujourd’hui comme des ressources nouvelles ! », s’exclame l’Unicem.Quelle utilisation pour ces poussières « inévitables lors de l’extraction de roches massives » ?
Riches en calcaire, elle deviennent « une ressource idéale pour les agriculteurs en automne (amélioration des propriétés de leurs sols et donc de leur rendement après utilisation des poussières comme amendement), pour les producteurs d’enrobés en été́ (résistance accrue des bitumes grâce aux qualités spécifiques des poussières), et pour les professionnels des travaux publics en hiver et au début du printemps (les reliquats de poussières viennent alors compléter les matériaux habituels pour la structure des chaussées) ».
Deuxième exemple, celui de la valorisation des bétons de retour. « Une moyenne de 1 à 5% de la production n’est pas consommée. Ce reliquat autrefois traité comme déchet est désormais valorisé », précise l’Unicem.
« Les bétons de retour sont durcis, sous forme de cordons ou de blocs, puis concassés et passés au crible pour être transformés en granulats recyclés. Cet écosystème vertueux est aujourd’hui largement répandu dans l’ensemble des unités de production de béton prêt à l’emploi françaises », poursuit le communiqué.
« Toutes ces synergies industrielles vertueuses et ces réussites engendrées par le principe d’économie circulaire bénéficient autant à l’environnement qu’à la croissance : moins déchets et de nuisance d’un côté ; création de richesses, d’emplois durables et de progrès de l’autre », estime la fédération.
Ces actions seront présentées lors des ateliers d’élaboration de la feuille de route gouvernementale de l’économie circulaire, dont la parution est prévue en mars 2018.
R.C
Photo de une : ©Fotolia