Une alliance entre la France, l’Espagne et le Portugal pour relier les réseaux électriques
Les capacités d’échanges d’électricité entre l’Espagne et la France pourraient ainsi doubler afin d’atteindre les 5 000 MW, d’après le gestionnaire RTE. De quoi séduire la Commission européenne, qui a d’ores et déjà promis de participer au financement du projet « Golfe de Gascogne » à hauteur de 30%, soit 578 millions d’euros.
Constituant « un pas très important » selon le Premier ministre portugais Antonio Costa, la signature de l’accord de financement autour de cette opération est un moment historique. Il s’agit en effet du projet le plus important mené conjointement par l’Espagne et le Portugal depuis que les deux voisins sont engagés dans la lutte contre l’isolement énergétique de la zone.
De nouveaux projets déjà en cours
Si la France et l’Espagne avaient déjà doublé leur capacité d’échange d’énergie en 2015, le Portugal, quant à lui, compte bien assister la péninsule ibérique en lui faisant profiter de son excédent de production d’électricité, notamment renouvelable, grâce à de nouvelles interconnexions. La revente de ce surplus d’énergie au Maroc est également envisagée.L’Espagne et le Portugal ne comptent cependant pas s’arrêter en si bon chemin, et ont par ailleurs de grandes aspirations concernant le marché du gaz en Europe. Les deux pays envisagent notamment de mettre en œuvre le projet « Midcat », qui consiste en la construction d’un nouveau gazoduc reliant la France par la Catalogne.
Pourtant, ce programme est loin de faire l’unanimité à Paris et auprès de la Commission européenne, dont une étude publiée en avril dernier avait démontré que cet important projet (440 millions d’euros) serait un véritable gouffre financier car non rentable. Son utilité même était remise en question. Le président Emmanuel Macron a malgré tout assuré que si le gazoduc Midcat venant à avoir « du sens économique », il n’hésiterait pas à donner son accord.
F.C (avec AFP)
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