Le ralentissement des pays de la CEI (ex-républiques soviétiques, ndlr) vient de porter un coup au chiffre d'affaires du fabricant français de revêtements de sol français. Dans ces pays, où Tarkett réalise près d'un tiers de ses ventes, le groupe s'est efforcé de compenser la chute du rouble et l'impact de la crise ukrainienne par des hausses des prix.

« Avec les hausses de prix réalisées depuis un an et demi sur la zone CEI, nous avons un niveau de prix qui correspond non seulement au niveau du rouble, mais aussi de la hryvnia ukrainienne et du tenge du Kazakhstan », a assuré M. Giannuzzi.

Au troisième trimestre, le groupe enregistre ainsi un recul de ses ventes de 3,3 % avec un chiffre d'affaires atteignant les 731,2 millions d'euros.

Mais pas de quoi inquiéter le président du directoire du groupe : « Dans un environnement et une conjoncture assez difficile (…), nous avons maintenu le même niveau de marge », s'est félicité Michel Giannuzzi.

Activité faible en Amérique du Nord

Grâce à cette hausse des prix, Tarkett est effectivement parvenu à maintenir une marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) ajusté de 15,4%, égale à celle du troisième trimestre 2013, malgré une chute de sa croissance organique de 11 % dans cette région, et à rester compétitif sur les marchés.

Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes de Tarkett se sont élevées à 1,8 milliard d'euros, en baisse de 4,6 %.

Outre les difficultés dans la CEI, le groupe a également souffert d'une activité faible en Amérique du Nord, « tout particulièrement au mois d'août », se traduisant par un recul du chiffre d'affaires de 4,4 % à 178,1 millions d'euros dans cette région.

Les ventes progressent en Europe

« La reprise tarde à se concrétiser », a expliqué le groupe. En revanche, dans la vaste zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, les ventes ont progressé de 2,7 % à 174,2 millions d'euros.

Pour faire face à ses ventes en baisse, le groupe a pris récemment des « initiatives de réduction de coûts », a rappelé M. Giannuzzi.

Tarkett a ainsi annoncé en septembre la fermeture d'ici fin 2014 de son site de Cuzorn (Lot-et-Garonne) qui emploie 123 salariés. Aux Etats-Unis, il a fermé une usine à Houston (Texas), et a lancé un plan de restructuration dans une usine de bois en Suède.

Après ce trimestre, « Tarkett confirme l'ambition de protéger ses marges dans un environnement économique perturbé. Le groupe entend poursuivre une gestion serrée de ses coûts et du cash flow », a-t-il précisé. Le groupe confirme également ses objectifs à moyen terme de croître plus vite que le PIB des régions où il opère, de maintenir la marge de son Ebitda ajusté au-dessus de 12 % et le taux de rendement des capitaux investis à plus de 15 %.

C.T (avec AFP)
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