L’établissement pénitencier de Lutterbach constitue le projet pilote d’un programme de « 3 200 places » souhaité par la ministre et financé sur le triennal 2015 – 2017 à hauteur de 1 milliard d’euros d’autorisations d’engagement.

Ce projet a été pensé de manière à ce qu’il s’intègre dans le paysage et l’environnement de la région. C’est pourquoi les élus locaux ont été consultés afin qu’ils puissent participer à son développement.

Une architecture favorisant le lien social

Le programme de « 3 200 places » voulu par Christiane Taubira s’appuie sur les recommandations du Conseil national pour l’exécution de la peine (CNEP) qu’elle a elle-même mis en place en janvier 2014.

Celui-ci prévoit une conception architecturale plus durable des établissements pénitentiaires s’éloignant ainsi du « caractère anxiogène des architectures classiques » précise le Ministère.

Le lien social en détention se voit favorisé et l’objectif d’encellulement individuel respecté, « répondant ainsi aux prescriptions européennes et aux préoccupations du contrôleur général des lieux de privation de liberté ».

Ce programme « ambitieux » vise à améliorer les conditions de travail des personnels, en particulier leur sécurité.

Le plan antiviolence de février 2014 mis en place à la demande de la garde des Sceaux a également été pris en compte tout comme le plan de sécurisation de juin 2013 dont l’objectif est de prévenir la récidive des détenus en leur facilitant les conditions de réinsertion.

La livraison du centre pénitentiaire de Lutterbach est prévue pour 2019 – 2020 mais déjà la municipalité a exprimé son désaccord quant au site retenu pour l’implantation de l’établissement.

R.C