Mines Douai cherche des solutions pour recycler et valoriser les sédiments
Lors des opérations de dragage des ports et des cours d’eau, nécessaires à leur bon fonctionnement, les sédiments dragués sont actuellement considérés comme des déchets. Ils peuvent en effet contenir des métaux lourds et des polluants organiques, interdisant leurs rejets en mer.
Afin de trouver des solutions pour tirer parti de ces déchets, l'école des Mines de Douai s'est entouré de six partenaires industriels : COLAS, HOLCIM, le grand port autonome de Dunkerque, ARF (activités de recyclage et de formulation), NEO-ECO recycling et les Carrières du Boulonnais.
Le mercredi 2 avril, ils ont signé une chaire de recherche sur les sédiments, baptisée « Ecosed » pour ECOnomie circulaire des SEDiments.
Une des originalités de cette chaire sera la pluridisciplinarité des recherches menées alliant les aspects matériaux et environnementaux (mécanique, physique, chimie…) mais aussi la santé (écotoxicologie) et la prise en compte des composantes socio-économiques (économie, géographie, sociologie, droit). Une autre particularité de la chaire viendra du large panel des partenaires de la chaire : gestionnaires de ports ou de canaux, producteurs et utilisateurs de matériaux pour le bâtiment et les travaux publics, bureaux d’études…
Son but est en fait de créer une dynamique scientifique, technologique et partenariale autour des sédiments portuaires et fluviaux pour apporter des solutions à leur recyclage.
Les pistes envisagées pour la valorisation de ces déchets fluviaux sont nombreuses. Les sédiments pourraient par exemple être utilisés dans les techniques routières. Ils entreraient alors dans la composition du béton utilisé pour les routes. Mais il pourrait également servir à recharger les plages avec du granulat artificiel ou encore servir à faire du remblai.
C.T
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