Menuiserie Simpa : un nouveau délai pour améliorer l'offre de reprise
Si les ouvriers de la menuiserie industrielle Simpa dans l'Aube ont repris le travail, plus d'une semaine après avoir bloqué leur usine pour « mettre la pression sur Quantum », le repreneur allemand, ils n'en restent pas moins dans l'attente.
Le tribunal de commerce de Troyes devait encore déterminer si les garanties financières apportées par le fonds d'investissement allemand Quantum Capitals Partners, seul repreneur en lice, sont suffisantes à la survie de l'entreprise. Mais la décision qui devait être rendue le mardi 14 octobre a été repoussée une première fois au 21 octobre.
« Le tribunal a donné ce nouveau délai aux investisseurs allemands pour qu'ils améliorent leur offre de reprise et apportent les garanties financières conformes à leur projet initial », a expliqué à l'AFP Florindo Vieira, délégué CGT du groupe Simpa.
Mais après une ultime audience du tribunal de commerce de Troyes ce mardi 21 octobre , les salariés sont plus qu'inquiets. « Le fonds allemand n'a visiblement pas apporté les garanties financières que le tribunal attendait. On ne comprend pas quel jeu jouent ces soi-disant repreneurs, nous sommes extrêmement inquiets pour notre avenir », a expliqué à l'AFP Florindo Vieira, délégué CGT du groupe Simpa. Les juges devraient donc rendre leur décision définitive dans la journée du jeudi 23 octobre.
Un apport de 3 millions d'euros
Initialement, le fonds d'investissement allemand Quantum Capital Partners, seul repreneur en lice, prévoyait l'apport de 3 millions d'euros pour la reprise du groupe Simpa, un des leaders français dans la fabrication de fenêtres et de portes d'entrée en bois, en aluminium et en PVC ainsi que d'escaliers, qui emploie 420 personnes.
« Quantum a garanti pour le moment 1,6 million d'euros, mais le tribunal a jugé cette offre encore insuffisante d'autant que la hauteur de l'apport des Allemands est essentielle pour débloquer d'autres aides comme celle du Fonds de développement économique et social », a ajouté le syndicaliste.
Le groupe Simpa possède trois unités de production dans l'Aube à Vandoeuvre-sur-Barse, Lusigny-sur-Barse et Torcy-le-Grand, à l'est et au nord de Troyes et deux usines en Roumanie.
267 emplois conservés sur 420
Dans son projet, le fonds d'investissement allemand avait également proposé de conserver deux sites parmi les trois dans l'Aube et 267 emplois sur 420, ainsi que les usines roumaines.
En difficulté depuis 2012 après d'importantes baisses de commandes et une forte dette fiscale, le groupe avait été placé en liquidation judiciaire début octobre par le tribunal de commerce de Troyes qui avait prononcé la poursuite de l'activité le temps de finaliser l'offre du repreneur allemand.
Du côté de la direction de Simpa, on assure que « l'activité de l'entreprise a vocation à se poursuivre », notamment parce que les « carnets de commandes restent remplis » et que «les fournisseurs continuent à livrer le groupe ».
« Les parties prenantes mobilisent leurs forces afin de donner toutes leurs chances à la reprise et à la poursuite de l'activité du groupe Simpa et assurer un avenir à l'entreprise et à ses salariés », a-t-elle ajouté.
Selon Florindo Vieira, délégué CGT du groupe Simpa, une offre de reprise de l'unité de fabrication des escaliers à Lusigny-sur-Barse qui emploie 80 personnes a par ailleurs été « jugée sérieuse » par le tribunal de commerce.
C.T (avec AFP)
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