Menuiserie Simpa : l'offre de reprise rejetée, 360 emplois perdus dans l'Aube
Après plusieurs semaines d'attente, les salariés de la menuiserie Simpa sont fixés sur leur sort. Le tribunal de commerce de Troyes a rejeté jeudi dernier l'offre du fonds d'investissement allemand Quantum Capital Partners, pour n'avoir pas apporter les garanties financières nécessaires pour leur projet de reprise du groupe, qui prévoyait notamment le maintien de 267 salariés.
« Le fond Quantum s'est comporté ici comme un investisseur et non comme un repreneur engagé dans un process industriel et commercial. C'est un gâchis immense que nous regrettons tous », a estimé la direction de Simpa dans un communiqué.
Ce sont donc 360 emplois qui sont perdus, avec la cessation d'activité de deux des trois sociétés du groupe à Vandoeuvre-sur-Barse et Lusigny-sur-Barse dans l'Aube.
« C'est un sentiment de dégoût qui domine parmi les salariés. Quantum nous a trahi en demandant sans cesse des délais pour affiner leur offre et on se retrouve au final avec une catastrophe sociale pour 360 salariés », a expliqué à l'AFP Florindo Vieira, délégué CGT du groupe Simpa.
L'entreprise Escao rachetée
En revanche, le tribunal a accepté l'offre de reprise de l'entreprise Escao, une des trois sociétés du groupe, rachetée par cinq de ses dirigeants. Ils conserveront ainsi 60 emplois dans cette usine, spécialisée dans la fabrication d'escaliers en bois, située à Lusigny-sur-Barse. Quant aux deux autres usines du groupe, situées en Roumanie et qui emploient 350 salariés, leur sort n'est pas encore scellé.
Une assemblée générale des salariés est prévue vendredi matin pour « envisager les actions à mener pour limiter autant que possible la casse sociale », a indiqué le syndicaliste Florindo Vieira.
En difficulté depuis 2012 après d'importantes baisses de commandes et une forte dette fiscale, le groupe Simpa avait déjà été placé en liquidation judiciaire début octobre par le tribunal de commerce de Troyes qui avait prononcé la poursuite de l'activité le temps de finaliser l'offre du repreneur allemand.
C.T (avec AFP)