Malgré la crise, le marché des façades a plutôt bien résisté en 2020
Malgré la poursuite d'activité, le bâtiment n'a pas échappé à la crise sanitaire et économique. La filière des façades enregistre de son côté un recul de 11 %, selon l'enquête annuelle de l’Unicem.
Le Syndicat national des bardages et vêtures isolés (SNBVI) réunit les industriels les plus influents du secteur de la vêture, du bardage et de l'isolation thermique par l’extérieur (ITE) et représente aujourd'hui plus de 6 000 emplois. Le syndicat constate un repli du chiffre d'affaires cumulé de ses membres en 2020, estimé à 122 millions d'euros : « Malgré la perception que ce chiffre offre, il est intéressant de noter que l’activité de la façade ventilée s’est relativement bien tenue au regard de l’activité générale du bâtiment », relativise Stéphane Lambert, président du SNBVI, tout juste réélu à la tête du syndicat.
« L’intervention par l’extérieur de la construction, quelle que soit l’activité qui s’y trouve à l’intérieur, offre une grande souplesse à nos systèmes, permettant en cela une reprise d’activité plus rapide, plus coordonnable, plus sereine. Dans la suite positive de l’année 2019, le premier trimestre 2020 a été porteur avant l’arrivée de la pandémie. L’activité de la fin d’année 2020 s’est avérée plutôt dynamique en général », rassure-t-il.
Pour l’année à venir, l'enquête de l’Unicem prévoit un chiffre d’affaires cumulé d’environ 129 millions d'euros, un chiffre qui s’inscrit logiquement dans la continuité de fin 2020. « Pour les prévisions de 2021, nous sommes sur une tendance haussière à +6 %. La visibilité sur le premier semestre de l’année est satisfaisante », révèle ainsi le président du syndicat.
L’organisation professionnelle déplore néanmoins la pénurie de main d’œuvre qualifiée pour le secteur de la construction, et annonce également surveiller avec attention les risques de ruptures d’approvisionnement de matières premières « impactant les fixations et accessoires notamment ».
Marie Gérald
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