Après la mobilisation massive de septembre à Berne, les ouvriers du gros oeuvre ont remis cela vendredi à Genève, Lausanne, Zurich et dans la capitale suisse. Ils défendent une convention nationale de travail améliorée.
"Pas de convention, pas de maçons. Qui construira le CEVA (projet de liaison entre les réseaux ferroviaires du canton de Genève (Suisse) et de la Haute-Savoie (France) ; acronyme de Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse, ndlr) ?", pouvait-on lire sur les pancartes alors que près de 2000
ouvriers ont défilé à Genève vendredi à l'
appel des syndicats. Ils étaient autant à Lausanne et à Zurich, le travail a cessé le matin sur plusieurs chantiers importants, dont celui de la gare centrale. La
mobilisation aurait été particulièrement forte en Suisse romande. A Genève, près de 4000 employés de la branche sont descendus dans la rue.
Les ouvriers manifestent pour une
convention nationale de travail améliorée, refusée par le patronat. Aucune date n'a pour le moment été fixée en vue d'une nouvelle ronde de
discussions. La Société suisse des entrepreneurs (SSE) a condamné les actions menées par les syndicats, accusant ces derniers de violer la paix du travail prévue par l'actuelle convention nationale. Selon elle, les
actions entreprises sur les chantiers par le syndicat pour obtenir une convention relèvent du
droit pénal. Les
négociations ne devraient pas aboutir avant la fin de l'année. Les ouvriers risquent de se retrouver sans convention le 1er janvier prochain.
Laurent Perrin (ATS / TSR)