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Les jeunes entreprises de la construction et de l'architecture particulièrement rentables ?

Publié le 06 juillet 2022

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Dans un sondage, l’entreprise de fintech SumUp décrypte la performance des entreprises au début de leur création. Ainsi, plus de deux-tiers des chefs d’entreprise de construction ou d'architecture notent une rentabilité de leur activité entre un et deux ans après leur démarrage.
Les jeunes entreprises de la construction et de l'architecture particulièrement rentables ? - Batiweb

« Lancer sa propre entreprise peut être attrayant lorsque l’on sait que cela s’accompagne souvent de nombreux avantages - par exemple, 40 % des entrepreneurs apprécient d’être leur propre patron. Mais quels sont les risques, les doutes et les sacrifices financiers qui accompagnent le début de l’aventure entrepreneuriale ? ». C’est à partir de cette interrogation que SumUp, entreprise de fintech, a interrogé 2 061 entrepreneurs européens, dont 505 français. 

L’appel de la création d'entreprise attire les répondants pour différentes raisons. D’abord l’envie d’être autonome et d’être son propre patron (40 %). Un motif qui s’accompagne de la liberté de choisir ses heures (29 %, en deuxième position) et son lieu de travail (21 %, en cinquième position). Viennent entre ces deux avantages l’envie de voir son entreprise grandir (28 %, troisième position) et la potentielle autonomie financière (23 %, quatrième position). Mais ce dernier argument ne va pas sans un investissement pécunier, car trois-quarts des répondants investissent entre 1 000 € et 999 999 € dans leur création d’entreprise. 

69 % des entreprises d’architecture-construction rentables après 1 à 2 ans d'existence

 

Autre chiffre du sondage : en France, environ 45 % des entreprises deviennent rentables entre la première et la deuxième année d’activité. La part grimpe à 56,25 % chez les très petites entreprises (moins de 10 salariés). « Cela peut se justifier par une main d'œuvre peu nombreuse et donc des coûts moins élevés », commente SumUp.

Dans le secteur de la construction et de l’architecture, le chiffre atteint les 69 %. Une santé économique corroborée en parallèle par une étude Altarès, selon laquelle en 2021, la construction enregistrait le moins de retard de paiement

Rentabilité des entreprises à leur démarrage, selon leur domaine d'activité

Mais selon le panel global d’entrepreneurs français sondés par SumUp, gérer une entreprise a toutefois sa part d’inconvénients, en premier lieu la gestion du temps (20 %). Ce qui n’est guère étonnant, quand on sait que 36 % des entrepreneurs travaillaient à plein temps au moment de la création de leur entreprise, sûrement pour conserver une stabilité financière. 

La compatibilité vient en deuxième position, avec une disparité entre les 6 % d’entreprises de plus de 250 employés concernés par ce problème et les 28 % d’entrepreneurs individuels, le classant comme défi numéro un. « En effet, au sein des grandes entreprises, des départements entiers sont dédiés aux tâches administratives, ce qui permet de réduire le stress et de se concentrer sur d’autres objectifs », décrypte SumUp. Chose qui explique en partie la hausse de défaillances des entreprises de la construction, selon une autre étude Altarès.

Il faut dire les pénuries de matières premières et de main d’œuvre représentent deux gros freins aux finances et la productivité dans le BTP, comme dans d’autres secteurs. Ce n’est pas pour rien que le sondage SumUp classe la gestion budgétaire comme cinquième grand défi des entrepreneurs, précédé en quatrième position par la déclaration d’impôts.

Le troisième talon d’Achille des entreprises sondées reste la stratégie marketing. Il s’agit en parallèle de l’une des raisons motivant le recours au digital chez 95 % des entrepreneurs français sondés, aux côtés de l’analyse de données ou l’embauche de nouveaux employés.

Il n’empêche que 5 % des chefs d’entreprises ne se servent pas de la technologie, dont 16 % des entreprises de moins d’un an et 30 % de celles de plus de 20 ans concernées. « Cela peut alors nous amener à penser que les jeunes entreprises n’utilisent pas la technologie par manque d'expérience, tandis que les entreprises plus matures ont fait le choix de continuer à se servir de processus plus traditionnels auxquels elles sont habituées », justifie l’étude.

C’est d’ailleurs dans l’idée de renforcer la digitalisation des entreprises que le dispositif gouvernemental France Num a été lancée, profitable pour certaines TPE et PME du BTP.

Pour lire l'étude dans son intégralité, cliquez ici.

 

Virginie Kroun

Photo de Une : Adobe Stock

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