Les ingénieurs du Bâtiment tenus en estime par les Français
En tête des métiers jugés « les plus innovants actuellement », les Français placent « les ingénieurs en informatique » (43 %, premier rang), mais également les « ingénieurs en électricité » (18 %, quatrième rang) et les « ingénieurs en bâtiment » (17 %, cinquième rang). Auxquels s’ajoutent les « chirurgiens » (24 %, deuxième rang) et les « enseignants ou chercheurs » (23 %, troisième rang).
En matière de transports, les priorités citées concernent de nouvelles technologies ou sources d’énergie (le « bus aérien », le « moteur à eau »), mais également de nouveaux modes de transport mutualisés (les « taxis collectifs » ou les « transports en groupe pour les entreprises »). De manière significative est également souhaitée une plus grande autonomie des moyens de transport (« voiture qui se conduit toute seule », « trains qui se nettoient tout seuls »).
Pour l’essor de toutes les captations de l’énergie solaire
En matière d’énergie, les idées privilégiées concernent le développement des éoliennes et des hydroliennes (« parcs éoliens », « énergie marémotrice »), mais également l’essor de toutes les captations de l’énergie solaire. Sont mentionnées par ailleurs les solutions permettant de réduire la consommation énergétique (« immeubles autosuffisants »).
En matière d’environnement sont surtout attendues des innovations concernant le tri et le recyclage des déchets (« augmenter la durée de vie des produits », « poubelles à compost ») et des solutions pour diminuer vraiment la pollution (« utilisation des micro-organismes pour une dépollution plus importante », « voitures non polluantes »). Sont également souhaitées des modalités utilisant les bénéfices des espaces verts au sein des lieux de vie (« toits de verdure et façades de verdure »).
Le rôle des ingénieurs… et aussi le local et l’autonomie
En matière d’innovation urbaine, les personnes interrogées citent massivement, à 51%, les transports (« système fluidifiant la circulation », « zéro voiture en ville », « tramways aériens »).
Parmi les innovations suivantes qui devraient se développer au cours des prochaines années, les Français citent en première position l’imprimante 3D (28 %) et n’oublient pas la domotique (cinquième rang, 20%), et l’éco-conception (15 %).
Ainsi de manière générale, les Français privilégient aujourd’hui deux registres en termes d’innovations pour demain. En termes d’offre, ils citent le travail des ingénieurs, qui exercent selon eux l’un des métiers les plus acteurs de l’innovation.
En termes de produits concrets, ils expriment des attentes mettant souvent l’accent sur le local et sur l’autonomie : autonomie énergétique (des bâtiments), autonomie de mobilité (des véhicules), autonomie d’entretien (des uns et des autres). De nouveaux produits autonomes dans un monde en partie réinventé sur les territoires.
L’innovation pour la relance de l’économie française
Alors que les débats publics sont volontiers orientés sur les enjeux d’emploi, de pouvoir d’achat ou de compétitivité, l’innovation constitue un registre majeur pour la France des années qui viennent. Non seulement pour contribuer à « relancer » l’économie française, pour mieux s’affranchir des contraintes de la concurrence internationale, mais encore pour mieux « penser l’avenir » et l’aborder avec davantage de confiance.
Dans ce contexte, et à l’occasion du Prix de l’Innovation Vinci, la présente étude explore la perception de l’innovation par les Français et recueille leurs attentes. Elle souligne le rôle toujours majeur attribué aux ingénieurs, et révèle le souhait fréquent d’innovation locales et autonomes.
L.P