Les fenêtres bientôt réintégrées au CITE ?
Pour autant, tous les espoirs sont permis depuis que le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE) a pris connaissance des résultats d’une étude Ademe/CSTB le 16 octobre dernier. Menée de décembre 2017 à mars 2018 à la demande de la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) et de la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP), l’enquête estime que le remplacement des anciennes fenêtres est indispensable à la rénovation énergétique des bâtiments.
« L’économie d’énergie d’1 m2 d’une fenêtre performante en remplacement d’une ancienne fenêtre simple vitrage est directement comparable à l’économie d’1 m2 d’isolation des combles ou des murs », observe notamment le Pôle Fenêtre FFB, qui s’appuie sur le document.
Une place de choix pour les fenêtres dans la rénovation du bâti
La publication de ce nouveau rapport a, sans surprise, mené les différents acteurs de la fenêtre à redoubler d’efforts pour se faire entendre du gouvernement. Philippe Macquart, délégué général de l’UFME (Union des fabricants de menuiseries) et porte-parole du Pôle Fenêtre FFB, avait d’ailleurs confirmé à Batiweb le 26 octobre dernier que des négociations étaient toujours en cours avec l’exécutif.Sans demander un retour de la fenêtre et des portes d’entrée aux mêmes conditions qu’il y a deux ans (taux applicable de 30%), les acteurs de la filière réclamaient, a minima, que le remplacement d’anciennes fenêtres soit reconnu comme légitime dans le cadre d’une rénovation énergétique et, de fait, intégré à un « dispositif efficient », à l’instar du CITE 2019.
En partant du postulat que le changement de fenêtres pourrait bénéficier d’un taux de 15% et d’une aide plafonnée à 100 €TTC par menuiserie remplacée, le Pôle Fenêtre FFB estime que « l’impact budgétaire est inférieur à 100 millions d’euros. Le montant maximal par fenêtre garantit la maîtrise du budget. »
Vers un amendement pour élargir le CITE ?
Autant d’arguments qui ont visiblement été entendus par le gouvernement. Thierry Repentin, président du CSCEE, est en effet allé à la rencontre de François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, le 9 novembre dernier. Il a ainsi fait savoir sur les réseaux sociaux que le remplaçant de Nicolas Hulot « défendra[it] un amendement pour élargir le CITE (fenêtres) pour booster les rénovations et diminuer les consommations d’énergie ».Considérant lui aussi que l’exclusion des fenêtres du CITE était une erreur, Thierry Repentin a fait part de son optimisme quant aux convictions de François de Rugy. Si, pour l’heure, aucune réaction officielle n’a émané du gouvernement, les représentants de la filière et autres défenseurs de la rénovation énergétique ont d’ores et déjà félicité cet appui plus que bienvenu à l’approche du vote relatif à l’adoption du projet de loi de Finances 2019.
F.C
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