La FFB défend plus que jamais l’indépendance financière des organisations d’employeurs
Déjà en 2016, le syndicat avait formulé des propositions pour un patronat indépendant. Pour ce faire, il préconisait d’assurer l’intégralité du financement des organisations patronales par les cotisations ; de mettre un terme à l’ensemble des participations financières d’organismes paritaires ; et de demander aux fonctionnaires souhaitant travailler dans les organisations patronales de démissionner de la fonction publique.
La FFB considère en effet que les organisations patronales doivent « conserver la maîtrise de leur financement, et pour cela vivre de leurs seules cotisations, sinon elles perdent leur indépendance ». Le financement public des dites organisations est une « dérive » qui « fausse le jeu du paritarisme et crée une endogamie malsaine entre les syndicats patronaux et les pouvoirs publics », écrivait la fédération le 25 mai dernier.
« Le monde patronal doit montrer l’exemple »
La FFB prône ainsi le « nécessaire sevrage des financements publics » : « Comment bien défendre ses adhérents quand on ne dépend pas d’eux pour financer son fonctionnement ? » « Comment négocier en toute indépendance avec les pouvoirs publics quand ceux-ci disposent d’un droit de vie ou de mort financière sur l’organisation ? », s’interroge-t-elle.« Seules l’adhésion volontaire et la cotisation à l’organisation lui donnent sa pleine légitimité ainsi qu’aux mandataires qui la représentent » et garantissent « l’indépendance et donc la transparence des actions quotidiennement menées ».
Estimant que le monde patronal se doit « de montrer l’exemple », la FFB rappelle que de nombreuses actions sont déjà engagées pour traduire en pratique cette nécessaire indépendance financière.
Pour Jacques Chanut, Président de la FFB : « L’indépendance et la transparence financière des organisations d’employeurs est un combat essentiel que la FFB mène depuis plusieurs années. Il faut revenir aux fondamentaux, la situation n’a que trop dérivé. Soyons clairs, la dépendance financière altère toute crédibilité, il est plus que temps de crever l’abcès du financement public ! ».
R.C