Un an après sa naissance, la Maison de la Construction métallique fait son bilan
Née en novembre 2023, la Maison de la Construction métallique (MCM) a réuni 60 participants à sa seconde assemblée générale, le 30 septembre dernier. L’occasion d’exposer ses grandes lignes stratégiques, afin de développer et valoriser la filière construction métallique auprès de la maîtrise d’ouvrage et des pouvoirs publics.
Rappelons que la structure de 34 membres fédère le Centre technique industriel de la construction métallique (CTICM), le Syndicat de la construction métallique de France (SCMF), le réseau ESA Les Charpentiers de demain, l’Union des métalliers - FFB ainsi que l’association Enveloppe métallique du bâtiment.
Affirmer sa présence aux événements professionnels
À travers son comité au Comité Communication & valorisation de la filière, la MCM relève une bonne visibilité médiatique (apparition à la télévision et sur les réseaux sociaux). Elle a participé activement à des événements importants dont les Archi Folies, le salon Batimat/MetalExpo, Bâtir pour le Climat, Steel-In mais aussi la Journée Economie Circulaire C21.
Prochaine date importante : la Journée de décarbonation, organisée par la MCM à la Maison de l’Architecture, à Paris, le 30 janvier 2025.
D’autant que Oréade Knobloch a rejoint la MCM en septembre dernier, en qualité de Responsable de l’organisation des activités et de la gestion. « Outre l’organisation d’événements et de rencontres avec la maîtrise d’ouvrage, Oréade Knobloch assurera l’animation des réseaux et des comités directeurs, la gestion administrative et le contrôle comptable de la MCM. Précisons qu’elle pilotera aussi les dossiers juridiques et la recherche de subventions », détaille la MCM.
Définir la méthode de réemploi chez les constructeurs métalliques
L’expertise de Mme Knobloch en économie circulaire servira beaucoup au comité Développement Durable de la MCM. L’organisation a déjà scellé un partenariat avec le syndicat des démolisseurs (SEDDRe).
« L’objectif est de créer un modèle collaboratif où les constructeurs et les démolisseurs maximisent la réutilisation de l’acier dans les nouveaux projets », expose la MCM. Un cahier des charges est en cours d’élaboration, afin de définir le mode de réemploi appliqué par la filière dès 2025.
Les comités Développement Durable et Formation ont aussi créé la plateforme digitale metalreemploi.com, doublé d’un cursus axé sur une approche éco-responsable de la gestion des matériaux. Tout ce travail leur a valu l’Award de l’innovation Or du Mondial du Bâtiment, catégorie Formation et Service.
Une feuille de route décarbonation a été développée par le comité Compétitivité filière & nouveaux marchés. Cet équipe de la MCM a également expérimenté la création d’une ressourcerie du bâtiment en métropole de Lyon. En résulte un pôle de coopération en capacité d’accueillir « un nombre exponentiel de tonnage d’acier issu du réemploi ».
Quadriller les besoins en formation et en main d’oeuvre
Le comité Formation de la MCM a dessiné une cartographie des formations initiales existantes dans la construction métallique. Et d’identifier des besoins en formation sur certaines professions, comme celles de superviseur soudage EXC1, coordinateur EXC2, monteur ou encore démonteur de charpente. Cette offre de cursus concernerait aussi bien les jeunes apprentis que les personnes en formation continue.
Cela permettrait aussi de répondre aux pénuries de main d’oeuvre. « Nous avons un besoin constant de recrutement dans tous les domaines, du chiffrage à la production, en passant par les bureaux d’études et les ateliers. La demande est d’ailleurs particulièrement forte dans certaines régions industrielles, où la construction métallique s’avère un secteur clé », développe Nicolas Pouvreau, délégué général de la MCM.
« Nous voulons aussi montrer que nos métiers sont ouverts à tous et que les conditions de travail sont plus sûres, dans des ateliers plus propres et plus modernes », poursuit-il. Plus d’engins de levage pour une manutention assistée, plus de convoyeurs pour transporter les pièces, plus d’exosquelettes pour prévenir les troubles musculo-squelettiques… Telles sont les nouvelles technologies que la construction métallique veut intégrer dans son paysage.
« Nous investissons également dans la ventilation des ateliers et l’utilisation de torches aspirantes pour réduire les fumées de soudure, mais aussi dans l’intelligence artificielle ou la réalité virtuelle voire augmentée, afin de simuler les travaux avant de passer à la réalité. Dans cette logique, nous collaborons étroitement avec France Travail, participons à de nombreux colloques, à la semaine de l’emploi et organisons régulièrement des journées portes ouvertes », abonde M. Pouvreau.
Combler les failles normatives
Pour renforcer la compétitivité des constructeurs métalliques, l’équipe Compétitivité filière & nouveaux marchés a lancé la plateforme boursedesaciersneufs.com. Cette salle virtuelle met en relation vendeurs et acheteurs de produits neufs non utilisés (restes de commandes, achats volumiques…).
Enfin, le comité Nouvelles normes et réglementations a identifié les commissions au sein desquelles sièges les adhérents de la MCM. Il a ainsi identifié les domaines des actualités normatives non couvertes dans la construction métallique.
Autre champ de travaux : une réflexion sur l’utilisation de l’intelligence artificielle de manière « conventionnelle ».
Virginie Kroun
Photo de Une : MCM - © Vincent Bourdon