Les constructeurs de maisons individuelles prévoient une reprise timide en 2015
2014 restera une année noire pour les constructeurs en termes de production de maisons individuelles. Au cours des douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents, les ventes de maisons individuelles ont enregistré une baisse de 4 %. Ainsi, seulement 99 000 maisons en secteur diffus en données brutes soit 91 000 ventes nettes après annulations (rétractations, refus de prêts ou de permis de construire …) ont été commercialisées contre 102 600 maisons en données brutes en 2013.
Cependant, selon l'UMF, la chute de la commercialisation devrait prendre fin eu égard à la stabilisation du marché observée sur les derniers mois de l'année 2014. « Depuis le dernier trimestre 2014 et le début 2015, les contacts commerciaux sont meilleurs, explique l'Union des Maisons Françaises, et laissent anticiper à minima une stabilisation des chiffres de vente, voire une reprise qui doit se confirmer ».
Priorité à l'accession
Cette reprise « timide » se ferait « sous condition d’une volonté clairement affichée des pouvoirs publics en faveur de l’accession à la propriété et de ses instruments de prédilection que sont le PTZ et l’APL ».
L'UMF demande en effet le maintien du PTZ à enveloppe constante, avec le maintien du différé d'amortissement et des quotités selon le zonage actuel. Mais elle souhaite aussi maintenir l’APL accession qui permet la solvabilité des accédants modestes. « La suppression de l’APL accession est une économie budgétaire minimale pour un effet dévastateur maximal, affirme l'UMF. Elle entraînerait une remise en cause de 15 à 20 000 opérations ».
L'Union des Maisons Françaises demandent également au gouvernement de réaffirmer « son engagement en faveur de l'accession à la propriété », clé du succès et priorité n°1 pour une relance de la construction selon Matignon, afin de « débloquer le parcours résidentiel ».
Allègement des normes
Afin de favoriser la reprise du marché, elle demande l'accélération du processus d’allègement des normes et des obligations réglementaires qui pèsent négativement sur les opérations. « La machine administrative est trop lourde, le temps de délivrance des permis de construire doit baisser », précise-t-elle dans son bilan.
Sur 10 ans le total des mises en chantier en secteurs diffus et groupé est passé de 199 500 à 126 800, en accusant une baisse de 36,4 %. Il a retrouvé quasiment le niveau de 1993.
« Les pouvoirs publics doivent vis-à-vis des professionnels faire le choix d’une société de confiance en rupture avec une défiance paralysante, conclut l'UMF. La profession de constructeur qui a prouvé de longue date sa capacité et sa vitesse d’adaptation peut-être le vecteur de cette reprise si l’Etat consent à libérer les énergies »
C.T
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