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Le PDG d’Eiffage Pierre Berger est décédé

Publié le 23 octobre 2015

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Le président-directeur général du groupe de construction Eiffage, Pierre Berger, est décédé d'une crise cardiaque cette nuit annonce avec "une grande émotion et une profonde tristesse" le groupe dans un communiqué. "Les premières pensées de la direction et des employés d’Eiffage vont à son épouse, à ses enfants et aux proches de Pierre Berger" précise le groupe. Pierre Berger avait succédé au fondateur du groupe Jean-François Roverato en août 2012.
Le PDG d’Eiffage Pierre Berger est décédé - Batiweb
Le patron d'Eiffage a été victime d'une crise cardiaque, a déclaré à l'AFP le groupe, dont le conseil d'administration va se réunir lundi à une heure qui n'est pas encore fixée. Jean-François Roverato, 71 ans, doit normalement participer à ce conseil d'administration en sa qualité de vice-président administrateur référent, selon la même source. L'action du groupe, qui a construit le viaduc de Millau, reculait de 2,34% vendredi à la Bourse de Paris.

Depuis la nomination de Pierre Berger au poste de PDG le 29 août 2012, le titre est passé de 22,90 euros à 53,69 euros, jeudi soir à la clôture. "Pour nous, c'est une profonde émotion et tristesse", a expliqué Philippe Luppo, coordinateur CFDT du groupe Eiffage. "Pierre Berger était vraiment l'homme qui a su succéder à Jean-François Roverato, notre ancien PDG, un homme assez charismatique", a-t-il souligné. "Lui non plus ne manquait pas de charisme pour diriger le groupe Eiffage", a assuré le dirigeant syndical.

Pierre Berger, polytechnicien et diplômé de l'école des Ponts et Chaussées, a été nommé président de Vinci Construction Grands Projets en 2005 puis à partir de 2007 a occupé en parallèle les fonctions de directeur général, en charge des travaux public, de Vinci Construction France. Il a été choisi par le conseil d'administration d'Eiffage pour devenir directeur général délégué du groupe en décembre 2010, un poste de numéro 2 derrière Jean-François Roverato en attendant de prendre sa suite à la tête du troisième groupe de BTP français, derrière Vinci et Bouygues.

Eiffage a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 13,98 miliards d'euros. Le groupe emploie près de 70.000 collaborateurs autour de cinq métiers: concessions et partenariats public-privé (PPP), construction, travaux publics, énergie et métal.

Les réactions :

- Xavier Huillard, patron de Vinci, groupe concurrent d'Eiffage chez qui M. Berger avait travaillé : "Comme il l'a prouvé au cours des années qu'il a passées au sein du groupe Vinci, Pierre était animé par une énergie exceptionnelle et une passion pour nos métiers qui sont la marque des grands dirigeants".

- Sylvia Pinel, ministre du Logement: "J'apprends avec une grande émotion le décès ce jour de Pierre Berger, PDG du groupe Eiffage. (...) Après une brillante carrière dans la construction, notamment au sein du groupe Vinci, Pierre Berger, polytechnicien et diplômé de l'école des Ponts et Chaussées, avait à coeur de poursuivre le développement du troisième groupe de BTP français. Il a engagé des réalisations majeures tant en matière de logements, bureaux et commerces, que sur le plan des infrastructures et de l'aménagement des territoires".

- Laurence Parisot, patronne du Medef au moment de l'accession de Pierre Berger à la tête d'Eiffage : "Stupéfaite et triste d'apprendre la disparition soudaine du Président d'Eiffage, Pierre Berger, jeune et prometteur 'grand patron' français".

- Philippe Luppo, coordinateur CFDT à Eiffage: "pour nous, c'est une profonde émotion et tristesse. Décéder à cet âge-là, déjà, sur le plan humain c'est vraiment regrettable. Pierre Berger était vraiment l'homme qui a su succéder à Jean-François Roverato, notre ancien PDG, un homme assez charismatique. Lui non plus ne manquait de charisme pour diriger le groupe Eiffage. (...) On peut considérer que le dialogue social a toujours été, et qu'il demeure".

- Jean-Claude Saillard, syndicaliste CGT de la branche Energie du groupe Eiffage, rappelant la décision de Pierre Berger de restructurer la branche "métal" du groupe, avec la suppression de 239 postes et la fermeture de deux usines dans l'Est de la France : "Il y a 300 salariés licenciés dans Eiffage métal. Comme tout dialogue social, il nous avait mis la semaine dernière 10 cars de CRS en face" lors d'une manifestation. "Nous pensons aussi aux familles des 300 salariés qui n'ont plus de travail aujourd'hui".

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