Le marché de la construction bois confirme sa bonne dynamique en 2021
En 2021, Fibois Île-de-France, l’interprofession régionale francilienne de la forêt et du bois, s’est dotée d’un outil d’analyse et de suivi stratégique : l’Observatoire francilien de la construction bois. Créé avec le cabinet d’études Nomadéis, le soutien financier de l’ADEME Île-de-France et de la région Île-de-France, et en partenariat avec l’Institut Paris Région et Ekopolis, cet outil a pour objectif de rendre compte des dynamiques de la construction bois sur le territoire.
Un marché qui progresse en Île-de-France
En 2021, l’Observatoire francilien de la construction bois confirme la bonne dynamique du marché ainsi que sa progression en Île-de-France, et ce malgré l’impact de la crise sanitaire. On relève ainsi pas moins de 180 projets de construction bois livrés l’an dernier, pour une surface de plancher de 871 594 m2. Pour rappel, en 2020, ce chiffre était de 162 projets pour une surface de 839 193 m2. Le taux de croissance de la surface de plancher construite en bois est donc de 3,9 % entre 2020 et 2021, ce qui confirme la progression de ce marché en Île-de-France.
On constate également une confiance grandissante dans ce mode constructif, puisque sur la période allant de 2015 à 2021, la surface moyenne des projets en bois a été multipliée par 2,7, passant de 1 818 m2 à 4 834 m2.
La part du bois dans la surface totale des projets de construction neuve et d’extension ou de surélévation en Île-de-France, est quant à elle de 7 % pour l’année 2021. Le département de Paris se distingue en grande partie des autres, avec 20 % de la part du marché. Cette part reste tout de même particulièrement faible dans le Val-d’Oise (2 %), dans l'Essonne (4 %) et en Seine-Saint-Denis (5 %).
Un matériau en phase avec les enjeux écologiques
Le bois attire aujourd’hui de nombreux acteurs du secteur de la construction. En effet, si le nombre de projets de construction bois a tant augmenté entre 2020 et 2021, c’est en grande partie grâce au volontarisme des acteurs engagés en Île-de-France, et notamment grâce à ceux qui font partie du PACTE Bois-Biosourcés francilien. Cet acte fondateur porte de fortes ambitions concernant le recours au bois-construction et aux matériaux biosourcés sur la période 2021 à 2024, et notamment celle de faciliter la transition bas carbone grâce au bois.
Ainsi, 63 % des acteurs déclarent s’inscrire dans le marché de la construction bois pour des raisons écologiques. Ils évoquent un matériau naturel et renouvelable, ainsi qu’un procédé constructif en phase avec les enjeux planétaires. Parmi eux, un peu plus de deux-tiers spécifient l’importance de la sobriété carbone du bois pour répondre à ces enjeux.
De plus, près de 42 % des projets de construction bois possèdent un label certifiant leur qualité environnementale. Les labels les plus fréquemment obtenus par les projets franciliens sont le label NF Habitat HQE (34 % des projets), le label Bâtiment Bas Carbone (BBCA) (25 % des projets), et le label E+C- (23 % des projets).
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Robin Schmidt
Photo de une : Adobe Stock