La rentabilité des entreprises du BTP en plein redressement
De nombreux indicateurs en baisse…
Du côté des mauvaises nouvelles, tout d’abord, BTP Banque observe des difficultés de trésorerie qui se font toujours ressentir. En effet, les délais clients moyens se maintiennent à un niveau particulièrement élevé, atteignant 83 jours dans le gros-œuvre, 89 dans le second-œuvre et 90 dans les travaux publics.Les délais fournisseurs sont également en hausse depuis 2014, s’établissant aujourd’hui à 71 jours en moyenne dans le gros-œuvre, 69 dans le second-œuvre et 80 dans les TP.
Pire encore, « les trésoreries continuent (…) de se tendre et les entreprises du BTP restent globalement encore fragiles », comme l’indique Claude Lavisse, président du directoire de BTP Banque.
En 8 ans, la trésorerie nette moyenne en jours de production a ainsi perdu 2,5 jours dans le gros-œuvre (22,6 jours). Dans le second œuvre, en revanche, elle se stabilise à 19,4 jours de production, tandis qu’elle s’améliore dans les TP (22 jours, +3 points).
…mais un retour à la rentabilité
Heureusement, d’autres indicateurs reflètent un certain retour à la croissance pour les entreprises du BTP ! C’est notamment le cas de leur rentabilité. En effet, si elle n’atteint toujours pas ses niveaux d’avant-crise, elle enregistre néanmoins un ratio en hausse de 1,6% pour le gros-œuvre et de 2,3% pour les TP.« L’amélioration de la rentabilité nette est clairement au rendez-vous. Cette rentabilité reste toutefois insuffisante pour permettre aux entreprises de faire face aux besoins nés de la reprise d’activité », nuance Claude Lavisse.
« L’année 2017 tend à confirmer cette reprise amorcée courant 2016, même si celle-ci n’est pas uniforme selon les territoires et les métiers. Les perspectives de croissance se situent autour de 4% pour l’ensemble du secteur de la construction », poursuit-il.
En espérant que la valeur ajoutée des entreprises du secteur, reflet de leur santé économique, repartira enfin à la hausse cette année.
F.C
Photo de Une : ©Fotolia