La Fnaim met en garde contre les conséquences de la suppression de la taxe d’habitation
L’occasion pour le nouveau président de l’organisme, Jean-Marc Torrollion, qui succèdera en janvier à Jean-François Buet, d’adresser un message clair au gouvernement. Pour lui, la suppression de la taxe d’habitation, promise par Emmanuel Macron, risquerait de conduire à une « explosion des taxes foncières ».
« Votre gouvernement n’a pas su se faire comprendre dans son approche du secteur privé du logement », a-t-il signalé à Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, présent pour la clôture de l’événement. « Nous saluons la suppression de l’impôt sur la fortune et nous voulons croire que la même logique commandera la suppression de l’IFI [Impôt sur la fortune immobilière, ndlr] ».
Plusieurs solutions envisageables
Pour lui, la suppression de la taxe d’habitation serait certes « une bonne nouvelle pour nous tous », mais sous réserve « qu’elle n’engendre pas une explosion des taxes foncières, dans un pays qui est drogué à la dépense publique ».Pour y remédier, la Fnaim propose de plafonner cette taxe et de « faire contribuer le logement social à une plus juste proportion au financement des collectivités locales ». Elle réclame également une division « au minimum » par trois des droits de mutation, ces taxes perçues par les collectivités locales et l’État en cas de vente immobilière.
Le nouveau président de la Fnaim souhaite par ailleurs que son organisation soit davantage « consultée » pour la réforme du logement et que « le cumul de la garantie des loyers et du cautionnement personnel » soit rétabli pour « rééquilibrer les rapports propriétaires-locataires ».
Pragmatique, Jacques Mézard a fait savoir que ces « propositions seront examinées avec bienveillance », avant de conclure : « Je ne suis pas le Père Noël ».
F.C (avec AFP)
Photo de Une : @FNAIM (Twitter)