L'éolien efficace par grand froid
« Jeudi 2 février, alors que la température moyenne en France a été de – 4°C, le parc éolien a couvert en moyenne 4 % de nos besoins en électricité », selon le SER, le syndicat des énergies renouvelables. Ce taux aurait été atteint « y compris lors de la pointe de consommation de 19h ». Durant ce pic, des puissances de production de plus de 4000 MW aurait été atteinte par le parc éolien français.
« Cette production réduit d’autant le recours aux centrales thermiques (charbon, gaz et fioul), polluantes et au coût de production élevé, ainsi que les importations d’électricité », poursuit le syndicat. « Les périodes de grand froid ne sont pas synonymes d’une absence de production éolienne (…) Au contraire, [elle] est en moyenne plus élevée durant ces périodes. »
Chute des raccordements annuels
Le dispositif IPES (insertion de la production éolienne et photovoltaïque sur le système) mis en place par RTE permet de prévoir chaque jour la production éolienne sur le territoire et d’y adapter les besoins restants. Ainsi « 25.000 MW d’éoliennes ou 5.000 MW d’équipements thermiques apparaissent équivalents en termes d’ajustement du parc de production », note RTE dans ses Bilans Prévisionnels pour 2007, 2009, 2011.
L'organisme vient d'ailleurs de présenter l’état du développement du parc éolien français. Avec 6640 MW raccordés fin 2011, celui-ci a couvert 2,5 % de notre consommation électrique l'année dernière. Le parc a ainsi progressé de 875 MW contre 1200 MW en 2010, soit selon le SER « une chute très préoccupante » des installations raccordées chaque année.
Laurent Perrin