L'artisanat du BTP résiste mieux au 4e trimestre 2015
Si globalement, les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité ont connu au 4e trimestre 2015 une dégradation de leur activité (-2 %), certains secteurs résistent mieux à la conjoncture. Contre toute attente, le BTP en fait partie.
Selon la dernière note de conjoncture publiée ce lundi par l'UPA/I+C, les artisans du bâtiment et des travaux publics (-3,5%), ont réussi à fortement atténuer la baisse d’activité qui était à son paroxysme il y a un an. Au cours de cette période, leur chiffre d'affaires a reculé respectivement de -1,5 % et de -3,5 %.
Le recul du chiffre d’affaires est plus sensible dans les entreprises sans salarié (-4 %) que dans les autres (-1% dans les entreprises de 6 salariés et plus), relève également l'UPA.
D'autres secteurs plus touchés
Certains secteurs enregistrent un repli limité (-0,5 %), voire une stabilisation comme pour les entreprises de l'alimentation et de la fabrication (0 %). A contrario, d'autres secteurs sont particulièrement touchés. C'est le cas de l'hôtellerie-restauration, dont le chiffre d'affaires a chuté de 8,5 % suite aux attentats.
Selon l'UPA, les artisans et commerçants de proximité demeurent globalement inquiets quant à l’évolution de leur activité. L'union estime d'ailleurs que « l’action gouvernementale en faveur des TPE-PME, de l’emploi, et de l’apprentissage, n’est pas à la hauteur des enjeux ».
« Si l’on veut réellement libérer le formidable potentiel de création d’emplois et de richesses propres à l’artisanat et au commerce de proximité, il convient de baisser drastiquement et définitivement le coût du travail. Je demande également au gouvernement d’engager sans tarder une lutte active et efficace contre toutes les formes de concurrence déloyale, et de permettre à la jeunesse française d’acquérir des compétences plutôt que de laisser à penser que l’on peut créer son entreprise sans aucune qualification », a commenté Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA.
Pour autant, l’horizon se dégage légèrement concernant les difficultés de financement puisque l’écart entre les professionnels constatant une détérioration de leur trésorerie et ceux constatant une amélioration se réduit.
C.T