L’Afitf répond aux critiques de la Cour des Comptes
S’appuyant sur les propos formulés par le Premier ministre en réponse au référé de la Cour des Comptes, M. Duron a défendu « l’utilité de cette agence » qui a permis « de concentrer en un lieu unique l’ensemble des décisions de financement d’infrastructures de transport comportant un apport de l’Etat ».
Ainsi, « la pertinence d’une telle structure, qui permet d’affecter des recettes publiques dédiées, provenant des usagers plutôt que des contribuables, ceci sous le contrôle du Parlement en loi de finances, à des dépenses d’intervention s’échelonnant sur plusieurs années, ne fait aucun doute », souligne-t-il.
Afitf et Gouvernement, chacun sa place
Quant à l’autonomie de l’établissement, « il est normal que son statut d’opérateur financier ne lui donne pas la latitude de décider à la place du Gouvernement des projets d’infrastructures que celui-ci retient et assume pleinement en lien avec ses partenaires », poursuit M. Duron.Il ajoute : « une telle tutelle n’empêche pas son conseil d’administration de demander des comptes et des bilans qui contribuent à la transparence des choix en matière d’infrastructures de transport ».
Alors que la Cour des Comptes a mis en doute la soutenabilité financière de l’Agence, Philippe Duron a souligné que les analyses « se fondent sur un niveau de ressources annuel plafonné à 1,9 milliards d’euros, alors que ce niveau de ressources devrait être sensiblement dépassé dès 2017 ».
« Qu’il soit enfin permis d’ajouter que les moyens réduits dont dispose l’Afitf pour assurer son rôle d’opérateur financier sont plutôt la preuve de son efficacité », a-t-il conclu.
R.C
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