La mobilisation en faveur de la restauration de Notre-Dame de Paris aura atteint des sommets. En quelques semaines seulement, la Fondation du patrimoine a par exemple collecté 218 millions d’euros « grâce à la générosité de 228 000 donateurs et entreprises de 152 pays ».

Cet élan de solidarité a conduit la Fondation a imaginé une nouvelle souscription visant à sécuriser les sites en péril. Dans un communiqué paru en mai dernier, son Président, Guillaume Poitrinal, rappelait que « le message derrière le drame de Notre-Dame permet la prise de conscience que notre patrimoine est globalement mal entretenu et fragile ». « Les moyens pour sauver le patrimoine français menacé de disparition existent. Ces moyens reposent sur la philanthropie de nos entreprises et de nos concitoyens ».

Sauver les « petites Notre-Dame »

Aux côtés de Stéphane Bern et le ministère de la Culture, la Fondation du patrimoine a recensé les bâtiments menacés dans toute la France, et reçu plus de 3 000 signalements. Les « petites Notre-Dame » qui bénéficieront du fonds d’urgence « Plus jamais ça ! » seront sélectionnées parmi ces projets ainsi que parmi les 2 800 projets soutenus actuellement par la Fondation du patrimoine.

Depuis son déploiement, la démarche a déjà réceptionné plus de 280 000 €. Parmi les donateurs, on peut citer BNP Real Estate et la Mutuelle de Poitiers Assurances (50 000 € chacun). En parallèle, Publicis a conçu, à titre gracieux, une campagne de communication à destination du grand public. Elle sera diffusée dans les gares, les métros, les centres commerciaux et les stations-service avec le soutien de Médiatransports, Fill Up Média et In-Store Media.

5 millions d’euros de Gecina

Le 17 juin dernier, la Fondation du patrimoine a annoncé que la société d’investissement immobilier Gecina était devenue mécène. Le mécénat de 5 millions d’euros sera étalé sur 3 ans.

« Nous sommes très heureux de répondre à l’appel « Plus jamais ça ! » de la Fondation du patrimoine, pour l’ensemble des lieux qui appartiennent à tous et qui ont grand besoin d’être rénovés », a déclaré Méka Brunel, directrice générale de Gecina.

Les sites menacés, identifiés par la Fondation du patrimoine, seront présentés par Gecina à ses collaborateurs qui en choisiront entre 1 et 3 par an. Ils seront situés principalement à Paris et en petite couronne.

« Le soutien d’un grand acteur de l’immobilier comme Gecina montrera l’exemple aux entreprises mais aussi aux citoyens pour qu’ils se mobilisent en faveur de la sauvegarde de notre patrimoine commun. Toutes les énergies sont les bienvenues pour poursuivre cet élan philanthropique », s’est félicité Guillaume Poitrinal.

R.C