Faible mobilité professionnelle dans le BTP (Etude)
Le baromètre révèle en effet que si 43% des actifs, tous métiers confondus, ont connu une mobilité (interne, externe ou géographique) dans le cadre de leur activité, ce chiffre ne dépasse pas 31% dans la filière du BTP.
Les motivations pour changer de poste sont pourtant nombreuses et sont notamment liées à une recherche d’une meilleure qualité de vie : 59% des interrogés citent le salaire et 48% l’équilibre vie privée/vie professionnelle.
Un tiers des répondants perçoit ainsi la mobilité comme une opportunité, l’occasion de se lancer de nouveaux défis pour 35% tandis que 20% estiment qu’elle est indispensable « pour se rendre attractif sur le marché du travail ».
Changer de poste ? Trop peu pour les professionnels du BTP
A noter néanmoins que 45% des sondés restent persuadés qu’il est risqué de changer de poste ou de métier. 62% des Français estiment d’ailleurs que « le contexte politique » est « peu ou pas favorable à la mobilité professionnelle ». La perception de la difficulté de changer d’entreprise reste importante (65%), malgré une amélioration de 9 points par rapport à 2017.Les professionnels du BTP sont moins nombreux à envisager une mobilité que le reste des actifs (76% contre 60% des actifs), un écart qui se fait encore plus important lorsqu’il s’agit de mobilité interne (6% vs 13%) et de mobilité géographique (7% contre 14%).
« Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour redonner confiance aux actifs en leur capacité à rebondir professionnellement », souligne ainsi l’étude.
Qu’en est-il des difficultés liées à la mobilité ?
51% des actifs ayant vécu une mobilité déclarent avoir rencontré des difficultés dans les faits et seulement 14% ont rencontré de réelles difficultés. 62% tirent un bilan positif, là où plus d’un quart souligne une expérience mitigée (27%) et 11% une expérience complètement négative. De leur côté, les professionnels du BTP ne sont que 28% à tirer des conséquences positives de la mobilité.Les principaux freins au changement de poste sont liés au confort ressenti dans son travail actuel (54%) et au manque d’opportunités identifiées (31%). « L’impact anticipé sur la vie personnelle est aussi un facteur notable d’hésitation pour un actif sur quatre », note l’étude. « Dans cette logique, la reconversion serait motivée pour près d’un actif sur deux par un sentiment négatif de ras-le-bol lié à son travail actuel ».
Quant aux régions les plus prisées pour un renouveau professionnel, on retrouve la Provence-Alpes-Côte-D’azur citée à 40%, la Nouvelle Aquitaine (35%) et la Bretagne (32%). Ces régions « proposent un environnement et un cadre de vie optimal pour allier carrière et vie privée ». L’Ile-de-France n’est quant à elle citée qu’à 11%.
R.C
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