Etats-Unis : la construction du mur de Trump se fera sans Vinci
Également interrogé au sujet de ce mur qui fait tant polémique, Xavier Huillard, à la tête du Groupe Vinci, a indiqué ce mardi à BFM Business qu’il ne comptait pas prendre part à ce projet.
Vinci prend ses distances
« Il faut que je prenne en compte la réalité de mon entreprise, ma culture, ma manière de faire et la sensibilité, non pas seulement de mes collaborateurs américains, mais au niveau mondial », a-t-il déclaré. « Pour ces raisons-là, mais ça n’est pas du tout un jugement de valeur à l’égard des Etats-Unis, nous préférons plutôt ne pas toucher à ce mur ».Ainsi, là où LafargeHolcim comptait justement sur la construction de cette structure pour poursuivre son développement aux Etats-Unis, Vinci préfère, de son côté, se montrer prudent. Pour Xavier Huillard, le projet est « trop expos[é] » et « représent[e] plus qu’un simple mur, qu’une infrastructure ou un bâtiment de génie civil ». « Si nous décidons de faire quelque chose qui est susceptible de choquer une majorité de nos salariés, je crois qu’il vaut mieux l’éviter », conclut-il.
De son côté, Martin Bouygues, PDG du groupe éponyme, avait indiqué en février, à l’occasion de la présentation des résultats annuels de l’entreprise, qu’il n’était pas non plus intéressé par le projet, évoquant un manque « de compétence particulière » nécessaire à l'élaboration d'une telle structure.
F.C (avec AFP)
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