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Tchad : des soupçons de corruption autour de la construction d’un hôtel

Publié le 05 septembre 2024

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Des soupçons de corruption autour de la construction d'un hôtel, géré par la chaîne Radisson Blu, dans la capitale tchadienne N'Djamena ont mené mercredi à six perquisitions en Belgique et en France.
Tchad : des soupçons de corruption autour de la construction d’un hôtel - Batiweb

Six perquisitions ont eu lieu en Belgique, et quatre en France, ciblant l'entreprise CFE, propriété du groupe Ackermans & van Haaren (AVH), dans le cadre de l'enquête de soupçons de corruption, autour de la construction d'un hôtel dans la capitale tchadienne N'Djamena. 

En France, une personne au moins a été interrogée. Il s'agit de Michel Marstal. Son avocat, Me Fabrice Delinde, a exprimé la surprise de son client face à cette perquisition, rappelant qu’il avait lui-même pris l'initiative de dénoncer les faits aux justices française et belge.

Selon ce dernier, son client avait déjà alerté en 2019 la direction de CFE et, l'année suivante, le ministre tchadien des Finances, Tahir Nguilin, sans obtenir de réponse.

Le signalement a conduit à l'ouverture d'une enquête préliminaire en mai dernier par le Parquet national financier (PNF) en France, parallèlement à des investigations en Belgique. Les deux pays ont mis en place une équipe commune d'enquête sous l'égide d'Eurojust, l'agence de coopération judiciaire de l'Union européenne.

 

L'intégralité des paiements n'a pas été effectuée

 

L’enquête porte sur des soupçons de corruption, notamment en lien avec la construction du « Grand Hôtel » à N'Djamena, géré par la chaîne Radisson Blu, et sur des créances que le Tchad doit encore à CFE, s’élevant à plusieurs dizaines de millions d’euros.

L'hôtel, dont la construction avait été lancée sous la présidence d'Idriss Déby Itno, a été inauguré en 2017, mais l'intégralité des paiements n'a pas été effectuée.

Les chefs d'accusation incluent la corruption d'agent public étranger, complicité de trafic d'influence, faux et usage de faux, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs.

Des médias belges rapportent que les enquêteurs s’intéresseraient également à l'usage de 12 millions d'euros en liquide, retirés du compte de CFE à la Société générale au Tchad.

Mercredi, la Société générale n'était cependant pas visée par les perquisitions.

 

Marie Gérald (avec AFP)

Photo de une : Adobe Stock 

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