Enedis veut accélérer l'intégration des énergies vertes au réseau
Enedis, qui raccorde 95% des énergies renouvelables, souligne que le réseau de distribution n’a pas été conçu pour intégrer ces nouvelles sources d’énergie. Enedis, qui investit 1,4 milliard d'euros par an dans le raccordement de nouveaux moyens de production électrique, va donc devoir créer de nouveaux ouvrages pour accueillir cette production dans les années à venir, mais aussi apporter plus d'intelligence pour gérer ces énergies intermittentes.
Des expérimentations en Vendée et en Champagne-Ardenne
Le mois prochain, la filiale d’Edf va expérimenter une nouvelle manière de raccorder un parc éolien et un parc solaire en Vendée. Pour ce faire, la société va proposer au développeur du projet de réduire la puissance injectée dans le réseau en échange d’un raccordement plus rapide.Pourquoi ce choix ? Enedis rappelle que jusqu’à maintenant, le développeur d’un projet devait attendre que des travaux soient effectués pour que le réseau puisse assimiler la puissance d’un nouveau parc, ce qui pouvait prendre beaucoup de temps et pénaliser la viabilité financière du projet. Cette nouvelle manière de raccorder devrait permettre d’accélérer le déploiement des énergies vertes dans le réseau.
« Nous souhaitons industrialiser ces offres dès l'année prochaine », avance Hervé Lextrait, chef du département Producteurs d'Enedis, même si pour l'instant le cadre réglementaire manque pour généraliser ces « offres de raccordement intelligentes ».
Une autre expérimentation sera lancée l’an prochain en Champagne-Ardenne, principale région éolienne de France. Elle concerne la recharge des véhicules électriques grâce au pilotage de l'électricité produite dans des parcs éoliens, et l’utilisation des réserves de courant dans les batteries des véhicules pour aider le réseau électrique lorsque les éoliennes ne tournent pas.
Pour cette expérimentation, Enedis finalise en ce moment même l'élaboration d'un consortium réunissant des collectivités, une start-up, un fabricant de borne de recharge et un constructeur automobile. L'objectif est de tester ce dispositif sur des flottes d'entreprises ou de collectivités. Une maison de Champagne est d'ores et déjà volontaire. Un projet similaire est à l'étude à Marseille.
R.C (Avec AFP)
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