Dalkia passe sous le giron de Veolia à l'international et d'EDF en France
L'opération, qui clôt une dispute née il y a plus de deux ans, doit aboutir au transfert de plus de 13 000 employés dans le giron d'EDF, tandis que 36 000 personnes dans une trentaine de pays hors de France seront désormais à 100% Veolia. « Dans le cadre de cet accord, EDF reprend l'intégralité des activités de Dalkia en France (y compris Citelum) sous la marque Dalkia, tandis que les activités à l'international sont reprises par Veolia », précise un communiqué commun.
Alors qu'un accord semblait en bonne voie début 2012, une fronde infructueuse contre le patron de Veolia Antoine Frérot, attribuée à Henri Proglio (lui même ancien PDG de Veolia) avait envenimé le dossier, poussant EDF à saisir la justice. Un premier signe d'apaisement s'était produit en février avec un accord pour le financement commun de Dalkia. L'idée du partage validée a ensuite été portée par M. Frérot, alors que M. Proglio préférait racheter la totalité, selon le camp Veolia.
EDF aura en outre interdiction durant deux ans supplémentaires d'utiliser la marque Dalkia à l'étranger. Car l'accord ne prévoit aucune clause de non-concurrence : EDF et Veolia, depuis leurs positions désormais clairement délimitées, pourront donc rapidement se chercher noise sur le terrain adverse. Or, entreprises, collectivités et copropriétés sont de plus en plus friands des services proposés notamment par Dalkia ou son grand rival Cofely, qui peuvent les aider à réduire leur consommation d'énergie.
Financièrement, l'opération est quasiment neutre. Veolia va certes verser une "soulte" de 550 millions d'euros, mais la dette de 570 millions d'euros de Dalkia France, qui était auparavant dans ses comptes, sera transférée à EDF. Pour ce dernier, l'opération devrait très légèrement améliorer le ratio dette/excédent brut d'exploitation.
B.P (ave AFP)