Daikin fait son bilan et esquisse ses projets
C’est à la Villa Maillot que Daikin a présenté son bilan devant une poignée de journalistes du secteur. François Deroche, Marketing Manager chez Daikin France et Christophe Mutz, président de Daikin France, se sont chargés de faire le bilan du groupe et de répondre aux questions des journalistes.
Les deux hommes sont revenus sur l’histoire et les origines de Daikin, fondé au Japon en 1924, orienté en 1933 par le gouvernement japonais dans le domaine de la réfrigération. Le groupe s’est petit à petit taillé une place d’envergure dans le domaine du génie climatique, se démarquant par sa capacité à concevoir et fabriquer l’intégralité des outils composant ses solutions thermodynamiques, Daikin refusant d’être dépendant d’une autre entité.
« Jusqu’en 2003, notre croissance était presque uniquement interne », commence François Deroche. « Aujourd’hui, avec la mondialisation, nous nous efforcons de développer notre croissance externe, entre autres via l’acquisition d’entreprises pour aller sur les marchés émergents ». Parmi les dernières prises de Daikin, on compte notamment Eurotex, Solvay, Goodman et Zanotti.
Une initiative qui semble avoir porté ses fruits. Ainsi, en mars 2016, le chiffre d’affaires de Daikin Industries a atteint 17,1 milliards d’euros (2 044 milliards de yens contre 1 828 milliards en 2015), et 60 800 salariés. En dix ans, de 2005 à 2015, le groupe a multiplié son chiffre d’affaires par 2,3 et doublé son effectif. En Europe, où le groupe compte 14 usines, le CA s’élève à 2,1 milliards. Mais comment se porte la France ?
Une filiale française en forme
Daikin France, créé en 1989, s’est durablement implanté sur l’hexagone, avec 5 centres de formations et autant de plates-formes techniques, 13 agences commerciales, 4 antennes et plus de 400 collaborateurs.
La branche française, dont le siège social est basé à Nanterre, a bien progressé. « Notre chiffre d’affaires a augmenté de 5%, et est maintenant à 325 millions d’euros. Nous avons connu une croissance de 11% en climatisation, dont 12% sur les VRV, où nous sommes leaders. » C’est toutefois sur le marché de la réfrigération que la filiale française se porte le mieux, avec une hausse des ventes de 18%.
De nombreux plans
Daikin compte bien capitaliser sur son excellente santé actuelle, et de nombreuses initiatives ont été lancées.
Un des derniers changements majeurs : la nomination de Christophe Mutz au poste de Président de Daikin France, à fin 2016. Un homme expérimenté qui connaît très bien le groupe, qu’il a rejoint en 1991, et a notamment été Directeur Marketing et Planning Stratégique chez Daikin France en 2004, avant de prendre en 2011 la direction de Daikin Portugal pendant 5 ans.
« Notre stratégie actuelle est simple : conforter notre position sur les marchés que nous maîtrisons bien, et progresser sur les autres, comme la réfrigération, le chauffage et le traitement d'air », explique t-il. « Nous comptons également mettre à profit la technologie R-32, que nous allons généraliser à tous nos systèmes ».
Dans cette optique, Daikin France a annoncé la mise en place de 5 divisions stratégiques afin de développer les nouveaux marchés et couvrir les activités de Chauffage, Climatisation, Eau Glacée/Traitement d’air, Réfrigération et Services. La filiale en a profité aussi pour créer une boutique en ligne afin de permettre aux installateurs de commander en un instant un produit Daikin.
Une autre nécessité, renforcer son Service Technique. « Nous avons le parc le plus conséquent du marché. Inévitablement, des problèmes surviennent, et on ne peut pas se reposer sur l’installateur pour les régler. Désormais, nous pouvons recevoir plus de 150 000 appels par an, et réparer les installations des clients dès le lendemain de leur appel », continue Christophe Mutz.
Enfin, Daikin a annoncé sa volonté de recruter 65 collaborateurs en France, afin de renforcer ses équipes techniques. Cette opération comprend 40 postes de techniciens au sein des équipes d’intervention de mise en service/dépannage. Une tâche qui ne sera pas aisée, tant ce genre de profil est rare et recherché. Mais Christophe Mutz espère que « l’image de marque nous aidera à attirer les bons candidats ».
François Tassain
Photo de une : ©Daikin