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Chute des ventes de logements neufs en 2018 : les chiffres de la FPI

Publié le 01 mars 2019

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Le 14 février dernier, le Ministère de la Cohésion des Territoires alertait sur la baisse de tous les indicateurs globaux liés à la vente de logements neufs au quatrième trimestre 2018. C’est au tour de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) de préciser ces chiffres et de donner son bilan pour l’année 2018, qui affiche une baisse de 10,5 %. Loin d’être alarmiste, la FPI relativise la diminution de la demande mais alerte en revanche sur les problèmes liés à l’offre.
Chute des ventes de logements neufs en 2018 : les chiffres de la FPI - Batiweb

Après le Ministère de la Cohésion des Territoires, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a publié ce jeudi 28 février les chiffres du 4e trimestre 2018 et de l’année 2018 de son observatoire statistique national sur les ventes de logements neufs. Ces dernières baissent de 10,5 % sur un an, s’élevant à 150 783. « C’est légèrement moins élevé qu’en 2016 (156 749) mais supérieur à 2015 (125 476). Les ventes restent donc satisfaisantes en niveau, mais préoccupantes en tendance, avec une accélération de la baisse en fin d’année », estime la FPI.

Dans le détail, les ventes aux particuliers ont baissé de 7,3 %. « L’accession à la propriété est stable, au niveau atteint en 2017. Elle progresse même de 16 % en Île-de-France. Cela montre une demande forte, un vrai besoin. Les volumes restent malgré tout élevés, bien au-dessus de ceux de 2014. On a des régions tendues très dynamiques, comme l'Île-de-France et la Côte d'Azur » s’est réjouit Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI. « Les fondamentaux restent bons (faiblesse des taux, maintien des aides publiques en zones tendues, confiance des ménages) et les anticipations raisonnablement optimistes », ajoute la FPI.

Les ventes aux investisseurs ont en revanche nettement baissé de 13,2 % : « Les soutiens budgétaires (Pinel en zones tendues) ont été maintenus, mais le discours stigmatisant des pouvoirs publics sur la fiscalité immobilière a généré des incertitudes et de l’attentisme », regrette la fédération.
 

Une offre trop contrainte


Les promoteurs déplorent également une offre trop contrainte par rapport à la demande. Alors que la demande reste globalement stable, les mises en vente sont en effet en nette baisse, avec -11,1 % sur un an et un quatrième trimestre au plus bas depuis 2014.

« Nous faisons clairement face à un problème d’offre : nous obtenons trop peu de permis de construire, et lorsque nous les obtenons, l’équilibre économique des opérations est de plus en plus difficile à trouver. A cela, trois raisons principales : des terrains trop chers, une nette hausse des coûts de construction constatée en 2018 et un niveau de prix de vente qui ne peut plus absorber les surcoûts », explique la FPI.

La fédération estime que la demande des investisseurs particuliers souffre notamment de la cacophonie des pouvoirs publics sur la fiscalité, entre soutien (création du dispositif Denormandie) et stigmatisation (remise en cause des niches fiscales et rabotage des aides, comme celui du PTZ). « Cette ambiance anxiogène explique l'attentisme des investisseurs », regrette Alexandra François-Cuxac.

« Au-delà d’une relance conjoncturelle de la demande, nous avons aujourd’hui besoin de réponses structurelles sur l’offre, pour restaurer notre capacité à produire, qui devient insuffisante », poursuit-elle. « C’est l’alerte plus que l’alarme qui prévaut pour l’instant, mais il faut agir rapidement, suivant trois axes pour produire plus de logement abordable : cesser d’effrayer les ménages qui investissent par des messages confus sur la fiscalité, soutenir financièrement les maires bâtisseurs qui détiennent la clé du choc d’offre et prendre à bras le corps la question des coûts de construction », conclut la présidente de la FPI.

C.L

Photo de Une : ©Adobe Stock

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