Le bénéfice net du groupe Sika, spécialisé dans les matériaux de construction, enregistre une hausse de 15,8% (885 millions de francs suisses) pour la période allant de janvier à septembre, par rapport à la même période l’an passé. Un résultat en deçà des attentes des analystes, qui l'estimaient en moyenne à 920 millions de franc suisses.

Largement propulsé par la vente de ses activités européennes de revêtements, pour un montant total 168 millions de francs suisse, son bénéfice a été soutenu par la zone Amériques où ses ventes ont bondi de 31,9 % en monnaies locales grâce aux investissements dans les infrastructures avec les programmes de relance, tels que la rénovation des métros, ponts, tunnels et autoroutes. 

Le groupe a également pu s'appuyer sur une division qui fournit des produits d'isolation pour les véhicules électriques, qui note affiche +22 % des ventes.

Une croissance freinée par une acquisition en cours

Sa croissance a toutefois été freinée par 39 millions de francs de frais liés à l'acquisition en cours de MBCC, une ancienne filiale du géant allemand de la chimie BASF, rachetée au fonds Lone Star Funds.

Ce vendredi, à 7h33, le titre perdait en bourse 4,05 %, descendant à 213,40 francs suisses, alors que le SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse, cédait de 0,63%, en raison de la déception sur sa rentabilité.

Les prévisions étaient « trop optimistes », a réagi Bernd Pomrehn, analyste chez Vontobel. Il reste cependant confiant sur les perspectives à long terme de Sika, « même si les conditions de marché sont difficiles ».

En effet, Sika a confirmé son objectif de croissance pour 2022, déjà relevé début octobre à 15 %, contre 10 % visé auparavant, et la direction avait annoncé reconduire ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice, prévoyant notamment le franchissement du cap des 10 milliards de francs suisses pour le chiffre d'affaires.

Marie Gérald (Avec AFP)

Photo de Une : © SIKA