Atlantem présente son programme « HISSER »
Pouvez-vous nous présenter le projet « HISSER » ?
Richard Marchant : Derrière « HISSER », chaque lettre représente une valeur (Humanisme, Intégrité, Sociétal, Satisfaction client, Engagement, Résultat).
Atlantem a fait des acquisitions qui ont nécessité, au-delà des valeurs communes, un programme stratégique commun. Dans ce programme, on s’est focalisés sur six « domaines d’activité stratégiques » (DAS) ou « segments de marché ».
Nous notre ADN, c’est la rénovation, donc il y a un segment « Professionnels du bâtiment ». Un autre segment important pour nous, ce sont les chantiers collectifs, à la fois en neuf et en réhabilitation. Le troisième segment, ce sont nos propres réseaux (Solabaie et Charuel). Nous avons également un segment qui est lié aux Cmistes et aux négociants.
Nous lançons aussi un nouveau segment « réparation », avec le concept du « comptoir Atlantem » à Marseille. C’est très porteur car dans la logique de l’économie circulaire. On préférera d’abord essayer de réparer la menuiserie plutôt que de proposer de la remplacer complètement.
Il y aussi tout un segment que l’on est en train d’incuber et qui est au stade « embryonnaire », c’est celui des paysagistes, puisque ces derniers travaillent à imaginer les extérieurs, et dans ces extérieurs il peut y avoir des portails, des clôtures, des pergolas, des carports…
Par quoi va se traduire concrètement ce programme ?
R.M. : Pour chacun de ces six domaines d’activité, une personne va être nommée et aura la tâche de développer des offres qui soient différenciées par rapport à la concurrence et qui répondent évidemment aux demandes de leurs propres clients.
Ces six responsables auront des axes stratégiques : l’expérience client, l’économie circulaire, les nouvelles technologies (dont l’intelligence artificielle), l’affirmation de la marque, et la performance.
Que mettez-vous en place en matière de recyclage des menuiseries en fin de vie ?
R.M. : On est en joint venture avec Menrec, basé dans le Morbihan, et qui s’occupe aujourd’hui de la récupération des menuiseries en fin de vie, quels que soient les matériaux (bois, PVC, alu). Menrec a un modèle de déploiement de concessions et se développe sur l’Ouest avec Valobat.
On fait également des expérimentations en propre chez Atlantem. Par exemple, sur le nord de la France, on récupère les menuiseries en fin de vie et on les envoie directement à notre gammiste PVC.
Quels sont les matériaux qui fonctionnent le mieux entre le PVC, l’aluminium et le bois ?
R.M. : En volume, le marché reste en faveur du PVC, puis l’aluminium, et enfin le bois.
Par contre, si on regarde le pourcentage, le matériau qui est le plus stable, et qui ne subit pas la crise, c’est le bois.
Quels sont vos constats concernant la conjoncture actuelle ?
R.M. :Il y a le neuf qui souffre énormément. Dans le collectif, cela ne va pas reprendre tout suite. Cependant la situation est peut-être un peu différente pour les Cmistes, car le marché des maisons individuelles est plus dynamique.
Il y a aussi la réhabilitation, qui est un marché qui se porte très bien.
Et après il y a la rénovation chez les particuliers, pour laquelle c’est compliqué. MaPrimeRénov’ n’aide pas vraiment. Il y a eu un peu d’assouplissement avec le décret du 15 mai, mais on attend de voir.
Propos recueillis par Claire Lemonnier
Photo de une : Richard Machant - Atlantem