Artisans dans la rue : les auto-entrepreneurs réagissent
L’UPA et la CAPEB se mobilisaient dans toute la France vendredi 13 septembre pour dénoncer entre autres le régime de l’auto-entrepreneur, ses récentes évolutions dans la loi, déplorant ainsi qu’il n’ait pas été purement et simplement exclu des activités relevant de l’artisanat du bâtiment. Pour la FEDA, « il faut cesser cette « méthode Coué » qui dure depuis 5 ans » de la part des artisans du Bâtiment.
La fédération rappelle que « l’administration d’État de manière indépendante, par le rapport de l’Inspection Générale des Finances et l’Inspection Générale des Affaires Sociales a retoqué l’argument, prouvant l’inverse. Et bien avant elle, l’Ordre des Experts Comptable avait fait de même ».
Selon elle, l’ouverture des marchés sur l’Europe ont changé la donne et la libre concurrence des services et prix aussi ; « les auto-entrepreneurs n’en sont pas responsables. Naturellement, la hausse de la TVA pénalisera aussi ces derniers qui la payent sur leurs achats mais ne peuvent la déduire à l’instar du régime de droit commun ». Les artisans du bâtiment réclament un taux à 5%, alors qu'il doit passer de 7 à 10% au 1er janvier 2014.
Une défense collective de l'emploi ?
Après deux ans de baisse d'activité, les entreprises artisanales du bâtiment sont descendus pour demander au « gouvernement de tenir compte de la situation ». La FEDA indique que l’objectif est « bien de réfléchir rapidement à la croissance et à l’emploi. De défendre collectivement la simplification administrative et fiscale pour tous, une suppression des formalités coercitives, un véritable accompagnement, une formation budgétée, une fiscalité proportionnelle à l’activité générée ».
Une mission parlementaire menée par le Député Grandguillaume sur le régime de l’auto-entreprise débutera dans les jours à venir indique la FEDA. « Ce sera l’occasion de réitérer cet objectif. Tout en marquant bien le fait que ce régime est le seul qui a permis depuis de décennies de doper la création d’entreprises et de permettre de se lancer sans risque, à un rythme maîtrisé » précise la fédération, pour qui « le sacrifier serait dévastateur pour l'emploi et les bénéficiaires brocardés par les hésitations antérieures de la réforme. L'étendre serait la source d'un dynamisme entrepreneurial et d'un oxygène économique que tout le monde recherche ».
B.P