2018, une année en or pour l'immobilier?
Le nombre d’acheteurs potentiels s’élève à 3,5 millions, soit 500 000 de plus qu’il y a un an. Le nombre de vendeurs reste quant à lui stable à 2 millions d’intentionnistes. « Ces chiffres mettent en évidence que la demande en forte progression entraîne un déséquilibre entre l’offre et la demande », indique Logic-immo.com.
Malgré ce déséquilibre, les acheteurs sont confiants et ne tablent pas sur une remontée des prix. En effet, « un bon tiers des candidats » ne croit pas en une hausse des prix, remarque Stéphanie Pécault, responsable des études chez Logic-Immo.com. Et « 54% des interrogés s’attendent plutôt à une stabilisation », ajoute-t-elle.
Un marché attrayant
Pourquoi tant d’optimisme ? 75% des futurs acquéreurs pensent que « c’est encore le moment d’acheter » et 78% s’accordent sur le fait que le niveau des taux d’intérêt reste « très attractif ».Logic-Immo.com précise par ailleurs que 29% des acquéreurs ont constaté une amélioration de leur situation financière au cours de 6 derniers mois, « une première en 8 ans d’études de l’Observatoire du Moral Immobilier ». 21% des candidats à l’achat immobilier pensent en outre que le niveau de vie en France va dans l’ensemble s’améliorer !
Les « millennials » mènent la danse
« Le moral des acquéreurs est au beau fixe », se réjouit Stéphanie Pécault. « 2018 s’annonce comme une très bonne année pour le marché de l’immobilier. Mais en regardant dans le détail, il s’avère que l’optimisme est surtout porté par les acquéreurs de moins de 35 ans, ce que l’on appelle, la génération Millennials », constate-t-elle.Les moins de 35 ans représentent en effet 40% des futurs acheteurs immobiliers en France. Leur discours est particulièrement positif : 88% des porteurs de projet d’achat de moins de 35 ans pensent que c’est le moment d’acheter (contre 67% pour les autres générations) ; 40% observent une embellie de leur situation contre 21% pour les autres populations d’acquéreurs immobiliers.
Estiment-ils pour autant que l’accession à la propriété est chose facile ? « 65% des moins de 35 ans pensent que le chemin vers l’accession est plus tortueux pour leur génération et 63% des autres générations d’acheteurs partagent ce ressenti. Cette perception est le fruit du fossé croissant entre les prix immobiliers et les revenus ainsi qu’une précarisation du marché du travail associé à celle des salaires », détaille Stéphanie Pécault.
Ancien vs neuf
Que recherchent les millennials ? L’ancien représente la moitié de leurs projets, 51% préfèrent un appartement, 43% souhaitent vivre en périphérie et 40% en centre-ville (contre 17% à la campagne).85% se lancent dans l’achat de leur résidence principale et seuls 11% envisagent un investissement locatif. 66% des millennials se disent éligibles au PTZ et plus de la moitié achète un bien en-dessous de 200 000 euros.
S’ils sont 77% à privilégier leur téléphone portable pour rechercher leur futur bien, les millennials « ne font pas l’impasse sur l’humain ». 77% font appel aux conseils et avis de leur famille et 43% consultent également leurs amis dans le cadre de leur projet d’achat.
Fortement dépendants de leur crédit immobilier, ils ont recours aux banquiers ou gestionnaires de patrimoine (41%) en plus de agents immobiliers (58%). Ils constituent ainsi une cible privilégiée pour les professionnels immobiliers : 88% des interrogés affirment d’ailleurs que l’accompagnement d’un professionnel immobilier demeure essentiel pour la concrétisation de leur projet.
R.C
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