Un compromis trouvé pour le réaménagement du site de la Tour Eiffel
La maire PS de Paris Anne Hidalgo et ses alliés écologistes ont enfin trouvé un compromis concernant le projet de réaménagement autour de la Tour Eiffel, prévu depuis 2019. Le premier adjoint Emmanuel Grégoire, chargé de l'urbanisme, a accepté la demande des Verts de retirer du projet la partie nord du Champ-de-Mars, correspondant selon lui à 5 % de la surface du projet, et de limiter les événements prévus sur la célèbre esplanade, visitée chaque année par des millions de touristes.
« Il faut que ce site soit digne de l'image de Paris pour accueillir le monde entier à l'occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024 », a-t-il déclaré. « À partir du moment où la partie du Champs-de-Mars est retirée, le projet dans l'ensemble est satisfaisant »,a de son côté estimé Fatoumata Koné, présidente du groupe écologiste au Conseil de Paris.
Le Conseil de Paris doit désormais se prononcer sur la mise en compatibilité du plan local d'urbanisme (PLU) avec ce projet, avant le début des travaux dans les prochaines semaines. La délibération devrait donc être adoptée avec un amendement des écologistes imposant un moratoire sur le permis d'aménager du Champ-de-Mars afin de réaliser la réhabilitation « de la totalité »du Champ-de-Mars « lors d'une seule même phase d'aménagement ».
Les Verts souhaitent également que la Ville « s'engage à respecter un total de 250 jours de relâche totale où aucun événement n'aura lieu sur l'ensemble du site ». Un comité de gestion devrait être créé en ce sens.
Un projet contesté mais voté
Choisi en 2019, ce projet vise entres autres la réduction de la place de la voiture de part et d'autre du pont d'Iéna, appelé à devenir « le premier pont végétalisé de Paris », ainsi que la création d'un « amphithéâtre végétalisé » place du Trocadéro, où la circulation sera réorganisée en demi-lune. Ces travaux doivent permettre la création d'1,6 hectare d'espaces verts de pleine terre.
Un projet plusieurs fois contesté par les élus de l'opposition qui déploraient notamment le dérapage du budget en premier lieu estimé à 72 millions d’euros puis porté à 107 millions d’euros, et qui suscite toujours le désaccord des trois maires d'arrondissement concernés, tous dans l'opposition LR. Philippe Goujon accuse notamment les Verts d'être « à géométrie variable » sur le dossier. « On peut aménager le site en le respectant sur le plan patrimonial. Or, là, on va en faire un champ de foire commercial », estime-t-il.
« Les riverains demandent un projet minimal, l'entretien du site et n'exigent pas des choses faramineuses », défend de son côté Christine Nédélec, présidente des associations France Nature Environnement (FNE) Paris et SOS Paris.
Marie Gérald (avec AFP)
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