Le Grand Prix de l’urbanisme 2024 compte trois nominées
Après Simon Teyssou en 2023, qui de Isabelle Baraud-Serfaty, Christine Leconte et Claire Schorter gagnera le Grand Prix de l’urbanisme en 2024 ? Toutes trois ont été désignées le 25 avril dernier par un jury d’experts comme étant les plus à même de repartir avec la précieuse distinction.
Créé en 1989, le Grand Prix de l’urbanisme récompense chaque année une personnalité ou un collectif pour son action exemplaire dans le champ de l’urbanisme, de l’aménagement et de la qualité du cadre de vie.
Pour cette 35ème édition, et après plusieurs consultations qui se sont tenues entre le 15 février et le 10 avril, un jury international a donc jeté son dévolu sur trois profils différents. Des profils uniquement féminins.
Isabelle Baraud-Serfaty, spécialiste de l'économie urbaine
Parmi les trois nominées, on retrouve donc Isabelle Baraud-Serfaty, une économiste ayant travaillé comme consultante en finances locales. Elle a également été investisseur d’intérêt général à la Caisse des dépôts et consignation, et a œuvré comme promotrice au sein d’une banque hollandaise (ING Real Estate).
Après ces différentes expériences, elle fonde ibicity, une agence de conseil et expertise en économie urbaine. Au sein de cette structure, elle travaille notamment sur le montage de grands projets urbains, le repositionnement stratégique des opérateurs de la ville, et les nouveaux modèles économiques urbains sous l’effet des transitions écologiques et numériques.
En parallèle de ces activités, elle enseigne à l’École urbaine de Sciences Po sur la coproduction public-privé de la ville. Mme Baraud-Serfaty publie également, en 2023, le livre « Trottoirs ! ».
Christine Leconte, présidente de l'Ordre des Architectes
Dans la course au Grand Prix de l’urbanisme, Christine Leconte est également une lauréate pressentie. Architecte et présidente depuis 2021 de l’Ordre des Architectes, elle est également lauréate du palmarès des jeunes urbanistes 2010. Mme Leconte dirige également l’agence Akna, spécialisée en conseils et stratégies urbaines, et préside le groupe de travail du Think-Tank « La fabrique Écologique sur quel urbanisme dans le périurbain ? ».
Christine Leconte porte également un grand intérêt au lien entre l’architecture, l’urbanisme et les stratégies politiques de l’État. Spécialisée dans la gestion des ressources en milieu urbain, elle enseigne à l’école d’architecture de Versailles, domaines Villes et Territoires. Elle est co-auteur du livre « Réparons la ville ».
Claire Schorter, partisane de l'hybridation et de la mixité urbaine
Enfin, Claire Schorter vient compléter cette liste des nominées. Architecte de formation, elle fonde sa propre agence en 2013, qui deviendra en 2017 l’agence LAQ installée à Paris et à Nantes. Elle a également accumulé de l'expérience au sein des agences de Paul Chemetov et Bernard Reichen.
Elle intervient sur de nombreux grands projets métropolitains à Nantes, avec notamment Jacqueline Osty, lauréate de l’édition 2020 du Grand Prix de l’urbanisme, mais aussi à Lille, autour de la gare Saint-Sauveur, avec l’architecte et urbaniste Jan Gehl. Elle prône pour un urbanisme des tracés, du sensible et l’hybridation des formes urbaines et des programmes pour produire un tissu urbain plus diversifié.
Le nom de la grande gagnante sera dévoilé le 13 juin prochain. Comme l’année passée, le prix sera officiellement remis par le ministre chargé du Logement en fin d’année.
Jérémy Leduc
Photo de Une : AdobeStock