L’association BBCA, qui vient d'annoncer le lancement du label BBCA Quartier, a créé cet outil afin de donner de la visibilité aux quartiers exemplaires en matière de décarbonation du cadre de vie. Une façon de motiver les différents acteurs de l'aménagement et les inciter à redoubler d’ingéniosité pour limiter au maximum l’impact carbone d’un quartier.

Ce label, mis au point en partenariat avec Bouygues Immobilier et son aménageur Urbanera, BNP Paribas Real Estate, Elioth by Egis (pilote du projet) et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), contient trois niveaux de performance. Définis selon le niveau d’exigence visé (Standard-Performance-Excellence), ils reposent sur une approche de performance basée sur des plafonds d’émission à ne pas dépasser. Le label peut être demandé par un aménageur ou une collectivité pour des quartiers neufs, en renouvellement urbain ou hybrides (neuf et rénovation). Ces quartiers doivent présenter une mixité d’usage avec une superficie minimale de 2 hectares. La délivrance du label BBCA Quartier sera assurée par un certificateur, tiers indépendant, qui sera désigné prochainement.

Plusieurs critères d’évaluation pour de grandes ambitions

L’Association BBCA rappelle à juste titre que l’aménagement de nos espaces de vie a un rôle majeur à jouer dans la limitation du réchauffement climatique. En effet, selon la disposition des infrastructures, l’impact carbone sera différent en fonction des quartiers. Est-il nécessaire de prendre la voiture pour emmener les enfants à l’école, y a t-il un ramassage scolaire pour le faire, est-il possible d’aller faire les courses à pieds… ? Selon les réponses à ces questions, les rejets de CO2 du quartier variera. Voilà pourquoi le label BBCA Quartier n’est pas seulement attribué en fonction du rejet de CO2 des bâtiments, mais bel et bien en s’intéressant également aux usagers et à leurs pratiques de mobilité, d’alimentation et de consommation.

Pour atteindre l’objectif de diviser par plus de 5 l’empreinte carbone des Français d'ici 2050, en passant de 10 à 2 tonnes d’équivalent CO2 par Français et par an, il est primordial d’amorcer l’évolution des techniques : modification des techniques constructives, électrification des véhicules, décarbonation des réseaux d’énergie… Un travail indispensable dont la chaîne de l’aménagement doit se charger pour obtenir le niveau de performance le plus élevé possible.

« Nous sommes heureux du lancement du label BBCA Quartier qui, nous l'espérons, sera un instrument clé de mobilisation des collectivités locales et des aménageurs », a réagi Stanislas Pottier, président de l'association BBCA. La préparation de ce label a nécessité six mois de travail et s’est enrichie de nombreuses contributions notamment d’aménageurs publics.

Jérémy Leduc

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