Rupture de l’essai : surtout ne pas dépasser le délai de prévenance !
❑ Délai de prévenance : définition Lorsque vous mettez fin à une période d'essai, vous n'avez pas à respecter de procédure particulière sauf dans de rares cas (par exemple pour un salarié protégé). Néanmoins, un délai de prévenance minimum s'impose, dont la durée varie selon le temps de présence du salarié concerné. Ainsi, sauf dispositions conventionnelles plus favorables, si vous souhaitez rompre la période d'essai de votre salarié, vous devez respecter un délai de prévenance au moins égal à :
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❑ Délai de prévenance : pas de prolongation au-delà de l'essai Si vous vous décidez tardivement à rompre l'essai mais qu'il ne reste plus assez de temps pour que le salarié puisse effectuer le délai de prévenance, vous ne devez jamais lui demander de travailler après le terme de l'essai même pour finir son délai de prévenance. En effet, la période d'essai ne peut être prolongée du fait de la durée du délai de prévenance (Code du travail, art. L. 1221-25). Le contrat doit nécessairement prendre fin au plus tard à l'expiration de la période d'essai. Par conséquent, si le contrat de travail se poursuit après le terme de l'essai, même si c'est pour permettre l'accomplissement du délai de prévenance, il devient automatiquement à durée indéterminée. Illustration : Un salarié est engagé à l'essai depuis plus de deux mois. Une semaine avant la fin de l'essai, fixée au 16 avril, son employeur l'informe qu'il veut mettre fin à sa période d'essai. Pour respecter le délai légal de prévenance de 2 semaines, le terme du contrat est repoussé au 22 avril. A tort : le contrat est devenu un CDI qui a été rompu sans respecter les règles du licenciement. Le salarié peut donc demander des indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Dans un tel cas de figure, si vous n'êtes pas en mesure de respecter le délai de prévenance mais que vous êtes décidé à stopper l'essai, vous devrez verser à votre salarié une indemnité compensatrice égale au montant des salaires et avantages qu'il aurait perçus jusqu'à la date d'expiration du délai de prévenance (indemnité de congés payés comprise). Il existe une seule exception où vous pourrez rompre l'essai sans délai de prévenance et sans avoir à verser une indemnité compensatrice : en cas de faute grave du salarié. Mais cela vous oblige alors à suivre la procédure disciplinaire pour rompre l'essai (lettre de convocation, entretien préalable, etc.). Pour plus d'informations, retrouvez l'article original sur le site des Editions Tissot :Rupture de l'essai : surtout ne pas dépasser le délai de prévenance ! | ||