Inaptitude d’un salarié : jusqu’où va l’obligation de reclassement ?
❑ Inaptitude d'un salarié : une obligation de reclassement... Lorsque le salarié est déclaré inapte par le médecin du travail, vous devez lui proposer un autre emploi approprié à ses capacités. Cette obligation s'impose à vous que l'accident ou la maladie ait une origine professionnelle ou non. Cette recherche d'un reclassement est obligatoire, y compris lorsque l'avis d'inaptitude conclut à l'inaptitude du salarié à tout emploi dans le BTP. Ce n'est que si ce reclassement s'avère impossible que le salarié pourra être licencié. Sachant que si, passé un délai d'un mois à compter du prononcé de l'inaptitude, le salarié n'a été ni reclassé ni licencié, vous devrez reprendre le versement de son salaire. | ||
❑ Inaptitude d'un salarié : … sur tous les postes disponibles La recherche du poste de reclassement doit se faire conformément aux nouvelles capacités du salarié compte tenu des conclusions écrites du médecin du travail (par exemple, le port de charge peut être contre-indiqué). Il faut chercher à proposer au salarié un poste aussi proche que possible de son ancien emploi, en procédant au besoin à des mutations, transformations de poste ou des aménagements du temps de travail. Votre obligation est large puisque tous les postes disponibles dans l'entreprise ou le groupe doivent être proposés. Or par emploi disponible, il faut également entendre les emplois temporaires. C'est en effet ce qu'à jugé la Cour de cassation s'agissant d'un CDD en remplacement d'un congé de maternité. En l'espèce, un chef d'atelier avait été licencié pour impossibilité de reclassement alors qu'un tel CDD s'était ouvert dans l'entreprise. Le fait pour l'employeur de ne pas lui avoir proposé cet emploi temporairement disponible a rendu le licenciement sans cause réelle et sérieuse. | ||
| ||
Pour en savoir plus sur la procédure de licenciement pour inaptitude et sur les délais à respecter, consultez l'article original sur le site des Editions Tissot « Inaptitude d'un salarié : jusqu'où va l'obligation de reclassement ? ». | ||