Bureaux 100% "préfa" à Avignon, encore un architecte convaincu
❑ La preuve par le chantierBâtiment tertiaire et industriel Le transfert du siège social de la Banque Chaix du centre-ville d'Avignon au Marché d'Intérêt National (M.I.N) se traduit par la construction d'un nouvel immeuble - le D 5 -, dans le prolongement du D 4 que la banque occupe déjà. Composé de deux parties reliées par un espace central, cet immeuble tertiaire R+2 accueille, également, une boulangerie traditionnelle de l'enseigne Romarin. Sa construction fait appel à des solutions techniques radicalement différentes : 800 m² de prémurs pour les parties verticales, 2000 m² de dalles alvéolées pour les planchers du bâtiment principal et les toitures terrasses et 380 m² de prédalles pour les planchers de l'espace de liaison et ceux du second bâtiment. "En 15 ans, les contraintes programmatiques des bâtiments du M.I.N. ont évolué dans tous les domaines, résume Jean-François Quelderie, de l'agence d'architecture avignonnaise Arpège. Déjà, nous allons vers des espaces toujours plus souples en termes de partitions intérieures. Cela s'explique par un turn-over croissant des locataires qui arrivent avec des besoins spécifiques liés à leur activité. Pour ce nouveau bâtiment D5, la banque Chaix souhaitait des plateaux les plus larges possibles sans mur porteur. Les contraintes réglementaires se sont également fortement renforcées, notamment avec l'arrivée de la RT 2012. Enfin, nous devons tenir compte des enjeux économiques et rentrer dans des budgets et des délais toujours plus serrés." ❑ Le virage vers le tout "préfa" "Au départ, nous avions fait une étude béton avec des banches, se rappellent Pascal Postel et Bruno Vargas, respectivement Conducteur de travaux et Chef de chantier chez Girard (Vinci Construction). Mais, on s'est vite rendu compte qu'il fallait coffrer toutes les surfaces avec l'inconvénient de nombreuses formes de murs biaisées, complexes et chronophages à réaliser. Nous avons donc décidé de chiffrer une variante en prémurs, dalles alvéolées et prédalles." Le résultat de cette pré-études menée avec Laurent Baille, chargé d'affaires KP1 et le BE Structure Beccamel, se traduit par une nette simplification technique et une diminution significative des temps de mise en œuvre et du coût global. ❑ Une première pour l'agence Arpège "C'est la première fois que nous faisons un chantier 100% en "préfa" à l'agence, reconnait Jean-François Quelderie. Pour nous, architectes, la tâche est peut-être plus difficile dans le cadre de notre mission VISA(2), car nous devons valider un puzzle d'éléments. Cela nécessite d'avoir un fabricant, un bureau d'études et une entreprise capables de mettre en place un contrôle interne très sérieux pour vérifier la correspondance avec nos prescriptions et le projet architectural." ❑ Une optimisation optimale La maîtrise d'œuvre a profité de la grande souplesse offerte par la préfabrication. "Nous avons travaillé en amont avec Stéphane Quincieux, ingénieur au BE Beccamel du Pontet, pour éliminer le maximum de poutres et de murs de refends, précise Jean-François Quelderie. Nous avons aussi réglé certains problèmes techniques comme les saignées, avec le passage des gaines électriques alimentant les châssis aluminium et leurs volets roulants entre les deux parements des prémurs avant son remplissage." | ||
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