Un fonds d'investissement social anti-crise
par l'Elysée en février pour les secteurs exposés à la crise a réuni hier son
premier comité de pilotage. Concernant le BTP notamment, les réactions des syndicats sont mitigées.
La réunion a débuté par un "assez long débat sur les critères de labellisation des projets, un élément essentiel, car il fera le coeur de l'activité du Fiso", a indiqué Marcel Grignard (CFDT). Le gouvernement doit revoir sa copie d'ici la fin de la semaine. Deux projets d'aide, quasiment finalisés ont par ailleurs été présentés.
Formations qualifiantes dans le BTP
L'un concernera le BTP, en vue des formations qualifiantes vers de nouveaux métiers pour les salariés, et avec à la clé 16 M EUR de l'Etat et 42 M EUR des organismes gestionnaires du secteur. L'autre concernera les salariés des agences d'intérim, qui souffrent d'une chute spectaculaire de l'activité depuis mars 2008. L'Etat mettrait au pot 6,7 M EUR via le Fiso, en plus de 16 M EUR débloqués par le secteur lui-même. Mais, s'est insurgé Maurad Rahbi (CGT), "il n'y a jamais eu de discussions avec les syndicats au niveau de la branche construction! Ils ont lâché des sous sans avoir la moindre concertation".
"S'agissant de ces deux accords là, ils ont fait l'objet de travaux approfondis, et d'un dialogue social dans les différentes branches" a-t-on répondu au cabinet de Laurent Wauquiez, en précisant qu'au cours de la réunion, la question de l'emploi des jeunes a également été abordée, notamment le dossier des contrats de professionnalisation. Un tableau de bord pour organiser le suivi des mesures dans les mois à venir a également été présenté. La prochaine réunion du Fiso doit se tenir dans la deuxième quinzaine de mai.
Laurent Perrin (source AFP)