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Les "coupures sauvages" d'ERDF et GRDF

Publié le 22 avril 2009

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Après trois semaines de conflit sur les salaires chez ERDF et GRDF, les fédérations syndicales appelaient à la mobilisation, hier et demain. De nouvelles coupures sont à prévoir mais aussi des actions plus "populaires".
Les "coupures sauvages" d'ERDF et GRDF - Batiweb
Les négociations entre les directions d'ERDF et GrDF – les réseaux de distribution d'EDF et GDF – et les syndicats ont achoppé une nouvelle fois lundi, après trois semaines de conflit sur la question des salaires. Une journée d'action était organisée hier, et une autre est prévue pour demain. Les syndicats n'ont pas exclu de nouvelles coupures de courant et de gaz. Mais ils ont précisé vouloir élargir la mobilisation par des actions plus "populaires", comme le passage en heures creuses plutôt que pleines, ou la remise du courant aux plus démunis.

François Fillon avait exprimé vendredi son inquiétude devant "certaines manifestations de violence qui n'ont rien à voir avec le dialogue social", évoquant les dirigeants d'entreprise retenus par leurs salariés et les "coupures de courant sauvage qui ont eu lieu ces derniers jours". "C'est du sabotage, ce n'est pas la grève, ce n'est pas de l'action sociale", a-t-il insisté. Des coupures ont ainsi eu lieu depuis le début du conflit il y a trois semaines. Jeudi dernier, quelque 66.000 clients sur les 33 millions d'ERDF, ont subi une coupure de courant. Des coupures "assez brèves", d'une à deux heures en moyenne.

5% d'augmentation + une prime de 1.500€

Les syndicats revendiquent de leur côté des "coupures ciblées", visant des bâtiments publics ou des entreprises qui licencient comme Continental. "Monsieur Fillon veut faire la morale", déplore Vincent Hernandez, délégué syndical central pour ERDF, mais "les voyous ce n'est pas nous. Nos présidents respectifs se sont distribués des compléments de revenus considérables, nous les salariés on a une demande d'une augmentation de 5% et une prime de 1.500 euros", rappelle-t-il, déplorant l'absence de réponses des directions.

"On fait tout pour contenir le mouvement en expliquant à la base qu'on est dans des négociations", insiste Vincent Hernandez mais il faut que la direction "propose quelque chose sur le salaire national de base. On vient de sortir d'une tempête, (et aujourd'hui) on passe tout à la sous-traitance", dénonce-t-il également, rappelant que les employés se battent aussi pour le maintien de la notion de service public.

Laurent Perrin (sources AP & AFP)

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