Selon Cécile Duflot, la GUL coûtera entre 500 et 600 millions d'euros
Selon Cécile Duflot, la GUL sera financée par la réaffectation d'une partie des 40 milliards d'euros alloués par l'État à la politique du logement. « L’État cautionnera cette garantie, qui sera délivrée par des organismes privés de toute nature qui auront une convention », a précisé la ministre du Logement sur RMC et BFMTV, ajoutant que la garantie sera automatique. Selon l'entourage de la ministre, ce chiffrage de 500 à 600 millions d'euros représente un plafond, la somme finale pouvant s'avérer inférieure.
Pour la ministre, il n'y aura pas de création d'une nouvelle taxe pour financer le dispositif. « L'idée est qu'il y ait une garantie de base gratuite pour le propriétaire et pour le locataire, financée par l'ensemble des ressources de la politique du logement », a-t-elle ajouté. La GUL, qui doit entrer en vigueur d'ici le 1er janvier 2016, fait l'objet depuis plusieurs mois d'une intense guerre des chiffres sur son coût. Un rapport de l'Inspection générale des finances avait jusque là chiffré son coût à entre 245 et 994 millions d'euros, suivant ses contours. Le ministère avait affirmé travailler sur un scénario optimal de 750 millions d'euros.
Pour le sénateur UMP Philippe Dallier, la ministre du logement prend « le risque d'aggraver la crise du logement ». Il qualifie par ailleurs les annonces de Mme Duflot d'incroyable mépris pour le Sénat puisqu'elles ont été faites alors que les conclusions d'un groupe de travail sénatorial sur le sujet ne sont pas encore écrites. Rappelons que la GUL est un des dispositifs du projet de loi Alur (pour l'accès au logement et un urbanisme rénové), qui prévoit d'instaurer une garantie publique et obligatoire, qui devra indemniser les propriétaires en cas d'impayés de loyers et se substituer à la caution.
B.P (avec AFP)