Dans la semaine qui a suivi le séisme de magnitude de 7,8 ayant secoué le sud de la Turquie le 6 février - suivi de deux nouveaux tremblements de terre le 20 février -, 12 professionnels du bâtiment ont été arrêtés dans le pays. 

Parmi les interpellés : le promoteur de l’immeuble Renaissance à Hatay, résidence de luxe réduite en poussière.  

Il faut dire que le tremblement de terre a provoqué l’écroulement de dizaines de milliers d’immeubles en Turquie, pour un funeste bilan de 44 000 morts. Médias trucs comme ingénieurs et architectes ont mis en évidence la responsabilité de certains constructeurs, qui auraient misé sur des matériaux de mauvaise qualité, et n’auraient pas respecté certaines normes. C’est pour cette raison que les autorités turques ont lancé 564 enquêtes visant des promoteurs et entrepreneurs à l’origine de ces bâtiments.

160 professionnels du bâtiment écroués

« 160 d'entre eux ont été écroués, 18 sont en garde à vue, et 175 ont été libérés sous contrôle judiciaire », a précisé le ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu, lors d'une interview ce 22 février sur la chaîne publique TRT. « Nous avons interdit à toutes ces personnes identifiées de quitter le territoire », a-t-il indiqué. Des déclarations suivies ce jeudi par celles du ministre de l’Environnement, Murat Kurum : « 1,250 million d'immeubles ont été examinés dans les onze provinces (touchées), 164 321 bâtiments composés de 520 000 unités indépendantes (logements, commerces) ont été détruits, gravement endommagés ou devront être détruits de manière urgente ». 

« Nous faisons nos plans en prenant en compte le tissu culturel, l'avenir de nos enfants et de nos villes sur les terrains les plus sûrs. Nous construirons les nouveaux logements avec cette conception », a souligné le ministre. 

Le président Recep Tayyip Erdogan avait en effet annoncé ce lundi 20 février le projet de construire 270 000 logements en un an, dans les provinces les plus ravagées par le séisme.

Le gouvernement turc semble prendre à bras le corps le dossier, alors que « la colère gronde » contre le bâtiment, « face aux fraudes et au manque de contrôle public de ce secteur qui a tiré l'économie turque des 20 dernières années », selon l'AFP.

Virginie Kroun
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